dimanche 11 mars 2007

On ne travaille pas, on vomit. On ne mange plus, on se malnutrit. On ne s'échauffe plus, on glace nos luxations, on refroidit nos périostites, on congèle nos hanches. On ne se pénètre plus, on se crochète. On ne s'habille plus, on se casque. On ne se lave plus, on toile. On ne se chapeaute plus, on se protège. On ne dort pas, on suinte. On ne se maquille plus, on verdit. On ne se déshabille plus, on se protège, on découpe des collants. On ne danse plus, on rôde et frappe. On ne pense plus, on embauche. On ne se parle plus, on se surveille, on pince, on chante. On ne déglutit pas, on court. On n'aime plus, on apprivoise. On ne s'étire pas, on vrille, on fiste. On ne compose pas, on impose. On ne filme plus, on parle. On ne se coiffe pas, on colore. On ne peint pas, on écarte et on porte. On ne plie plus, on lance. On n'attend plus, on écoute. On n'écrit pas, on programme, on postule. On n'économise pas, on ne grandit pas, on détourne. On ne se bat plus, on suspend. On ne guérit plus, on brille. On ne court pas, on agite et longe les quais. On ne drague pas, on stationne. On ne prie pas, on rit. On n'espère plus, on sait. On ne détient plus, on auditionne, on étrangle. On ne menace pas, on supporte, on fait tournoyer. On n'a plus d'accessoires, on ne s'exerce plus, on sait. On se cambre. On se fait cambrer. On se muscle. On muscle. On apprend la danse orientale. On se fait connaître.

Aucun commentaire: