mardi 31 juillet 2007

Les nuits de pierre ont succédé aux nuits de légende.

L'alpinisme dans la ville engorgée après l'épiphanie dans les hauts embrumés, la mélancolie du blond après le désarroi du muet, le théâtre des faces après le sommeil des amants, l'intégralité du bonheur après la géographie de l'aimé, le sportif contractualisé après l'oblat hors statut, l'épistémologie de la facette après la tyrannie du nuage, l'adéquation combinée après le protocole impérial, l'expansif monégaste après le secret du Cercle, la dentelle à l'acide après la cire sur viscose, la vogue souriante après la tektonik anxiogène, les larmes de confiance après les jouissances soulagées, le sort d'abduction après la survenance de la suppination, l'éloquence de l'allégresse après le murmure de la vénération, le glabre de la joue après le soyeux de la haute antérieure, le secrétariat diurne après les déclarations lunaires, la virtuosité de l'accompli après l'engourdissement du héros, l'irisé du bienheureux après le talqué de l'enchanteur, la mécanique sagitale du mortel après la fontaine inanimée du prince reclus, la prospérité des frissons d'insomnie après la volupté du bois dormant, le coton bienveillant après les peuples migrants des peaux, la triade développement-souplesse-disponibilité après la torpeur des buveurs d'ambroisie, le brodé organique des princesses ouzbeks après le quadrillé dédié des prétendants angoissés, le suivi ornementé après la protection à large spectre, la complicité de l'interaction sous charme après le luxe des monologues sous drogues, la déambulation sur parvis après les tournois ondoyants, les tintements de la vitesse du vent après la clameur des terres lointaines, l'angulation des sommets des rêves après les murs musicaux des empires négligents, l'imagé généreux après le son de la pureté, le mépris de l'essaim après la raideur du code d'honneur, les à-coups du mangeur de guarana après la fiabilité du poisson électrique, l'irritabilité des couleur de safran après l'arrogance des jaunes, les gorges inhabitées après le desservant appointé, les transpercées de capitale après les télétransports assistés, l'achèvement des rotations après la caresse des versants, la hausse des plaisirs promis après l'acmé du bonheur possible.


Salut les miens chers comme chez vous de l'affaire.

dimanche 22 juillet 2007

A l'interne liée au coeur

. dans l'espace lourd du plissement tragique de la supérieure sur le globe graissée par le fluide entourant l'oeil noir des caractères diurnes dont l'envers pourrait
constituer le dépôt de celui dont les yeux religieux au dessous de la paupière plissée supérieure fatiguent les sens et tremblent la main de celui qui la nuit m'a indiqué porte ton même nom

. le long de la section tremblée contigue au nerf de l'oeil électrifié annelée ou ornée de bracelets des poussières et des os des mondes se manifeste une brûlure que ton globe enclos ne sait apaiser
et le plan supérieur longitudinal qui fait l'anneau obscur gondole las quand en ses arrêtes reviennent malades les mots pour une fois percutés
et comme gestes comme sons comme sentiments doubler tripler démoralise l'oeil plisse la paupière éloigne le bagué

. à l'interne liée au coeur un sens sait dans la percussion du maladroit entendre le rythme bref à séquence spontanée dont l'écho tue et éloigne le plissé bien venu.

dimanche 15 juillet 2007

Dans ta gorge où ta guêpe gonflée et son air des longues vers les gorges dont ta langue gonfle ma langue et mon noir de lèvres de guêpes à tes bouches piquent ma gorge de tes langues piquent ma gorge et gonfée de ta pointe à mes lèvres dont les guêpes vers ma longue et le noir de ma gorge piquent le fond et la lèvre de ta bouche dont la longue vers mon noir à ma gorge gonflée de ta longue piquée d'une lèvre où les bouches des guêpes vers les langues à ma bouche pointée pour ta gorge.

La construction et charpente bien dure dans les cas de charpente de béton pour tes armes qu’elle cache dans le dur de ton art de durcir et tenir et construire les murs pour lesquel souvenir la technique, maçon, dessous quoi ton mûr construit dur et armé dans le cas souvenir d’un ancêtre dont ton arme durcie par le cas souvenir d’une construction, maçon, par ta technique et sa dure et charpente dessous quoi ton ancêtre, maçon, et construire ta dure arme et le cas du maçon souvenir dont le dur et les armes du ... neveu.

A la nuée tu accuses par amour mais que fuir dans le noir dont la nuée par amour tu inondes mais au dur par le soir tout ton sec accusé par la nuée inconnue dans le noir et le neuf tu accuses pour fuir et tu crois tu accuses tu accuses tu crois que fuir accusé d’une nuée chaude et sèche de ton arme sèche et dure et dure et dure et dure et accuse le noir ou le neuf mais pars si ton chaud et ton noir que j’accuse et j’accuse par la nuée dont tu sec et sec et sec et sec et dur tu es dur dans le noir mais le sec à ma nuée qui accuse ton dur par amour et amour.

Par travail et travail et entend le travail que nos doigts à la nuit pour ta nuit au travail et travail entends tu la nuit des doigts qui nos doigts à tes doigts mon travail par mes doigts dans le jour que tu moques à la nuit tu moques comme travail par travail c’est ma nuit dont tu vois et tu vois et tu sais qu’au travail par travail mes doigts dans ta nuit ou sa nuit ou sa nuit et ta nuit au travail que tu moques et tu moques comme travail mon travail par travail à tes yeux par nos doigts que tu vois que tu vois mais mes doigts au travail par travail entends-tu par la nuit ?

mercredi 11 juillet 2007

Nous : dans l’air dans le sec de l’inquiétude du poumon desséché d’un air attaqué par les pluies acides dessèchent l’oxygène et durcit le sang dans le sang dont l’air roule dans le sang est roide d’un coeur sans air et frémissent nos poumons du mur de l’air et tousse notre coeur roide et fier et piquent nos yeux immobiles et sans larmes et plaque nos oreilles nos douces nos oreilles
Nos oreilles leur duvet et leur sang du lobe tailladé par l’espoir et l’enfance dans les lobes nos douces nos oreilles dont les lobes tailladés de science nos oreilles leurs conduits nos dures et rudes nos oreilles les oreilles de défiance la lacune les oreilles des lacunes nos oreilles regarde les rayées de vie et de vitesse tinte le lobe de nos douces prémonitoires et lobe noir de science nos oreilles noires tintent de l’enfance tailladée l’oreille rayée du sang sec et du son du sang du lobe de l’oreille tailladée tinte vite
Et les poids tiers : la tierce mesure qui pèse pour le tiers choix c'est le troisième pour second qui du plus lourd ou du plus mort gagne du plus apesanti plus prompt ton poids ou ton nom et sa mort ou mon nom ta vitesse ou ses mots ton art ou son poids ta roideur ou son choix ton eau ou son vent ; sa minéralité ou tes plumes ?
Une cape d’or : fier grand ami dont l’or et la cape sauvent de la maladie et des seuils toi noir immobile dont ta cape grande et d’or ma douce dont la récolte infinie de vent et d’eau humide pour la vie ta cape est d’or tailladée de récolte humide d’un coeur sec de la prise par ailleurs sans armes en vaincu sans chapeau, épée, fleurs et armures, reste ta cape ma douce.

Sur le plat mis à plat dans remise des formes plates de ton visage amer ou de ton visage pointu vois le plat de mon coeur dans ton front remis à jour tu respires à plat rayé sur mon coeur du milieu de l’air sec applati de mon sang qui stagne sur ton front plat et tes crêtes d’où je bute que je connais molles et roides et ses crêtes secret à plat dans ma vie et notre art des niveaux
Et la danse les rubans les plastiques pour la danse vos lacunes au sein de mes nerfs dont le bois danse sous le feu du bois et du bris et ta danse en plastique mon doux tu es sagittal ce sont les deux choses que je retiens dans la danse de son bois fin aime la danse dont les nerfs brisent le bois et ta danse rayée tu dors et ivre d'or et d'eau pour les danses des rubans dont tu crois les plastiques dansent sous et pour le bois dont les nerfs et les tiers ont brisé mais ta danse mais nos danses au bois ?
Et ta voix dont le miel de ma voix aérée de la course à ta voix dont le chant sec et roide vole dans ma voix pour sa voix dont les mots et la voix muette attendent ton accord humide mais mon chant dont la voix sèche souffle vers vous en hauteur en étage et s’aère dans le sang en attente de nos souffles adoucis pour sa voix dont la course vers ta voix mutile mon chant vers ton air qui aère l’aigu de mon chant vers sa voix et ses mots dont le cours muet alanguit mon chant dont ton souffle aère le timbre

Les rubans de science et d’art chevalier tu es noir sans l’or roide de nos sciences mais les mots de la lettre et chevalier dont la science essaime les rubans qui entourent les cous pris et dépris de nos lettres clairvoyantes et saignantes dresse moi un turban un ruban un vêtement un art une cape de la science et de l’art qui entoure ton cheval éclairé par l’or de ses sciences et mes mains dont les mots et les sciences volent au cheval et ses hommes.
Vous êtes deux face à l’homme... ...

jeudi 5 juillet 2007

Le cloître imposé est pire que le siècle ravagé.

On croit d’abord à une mutation ; comme tel prend pour signe du succès de sa mue la scission (le schisme ?) à l'oeuvre dans l’ongle de son orteil gauche, on croit d’abord que la voussure du dos, l’inquiétude de l’ouïe, l’alternance de la brusquerie et de l’apathie sont les signes d’une mue en lapin, régressive mais acceptable, soyeuse et vivable ; puis, dans le même ordre, en déplacant juste l’observation, on se croit devenir la tortue de Des Esseintes, parée pour mourir, ornée pour expirer, mue plus fameuse mais plus tragique. Mais vite, dès le prochain réveil, on s’aperçoit que la mue a échoué ou n’a peut-être même jamais commencé : les cyphoses angoissées ne sont pas devenues bouclier, les verrues prolifiques ne sont pas devenues exosquelette, la pilosité domestiquée n’est pas devenue villosité vitale.

Alors : on se retire, on s'absente, on rompt avec son milieu, on s'extrait, se soustrait, s'abstrait, on s'échappe, s'éclipse, s'éloigne, s'esquive, s'évade, se dérobe, s'évapore, se désiste, on s'isole, se réfugie, se replie, se retranche, se tapit, s'efface, se claustre, précisément on se cloître comme on se soignerait. Nul besoin pour cela d'un programme immobilier d'importance : un geste et un clin suffisent pour opérer la claustration : désactivation des téléphones, de la parole et de la vision fovéale. La routine engagée peut se poursuivre, seules les interactions directes ont cessé. Les effets sont immédiats - le rachis se redresse, le coeur ralentit, les poings s'ouvrent et le travail s'effectue brillament - mais de courte durée. La rechute est-elle le fait de rencontres inopinées (effectivement désastreuses) ? du manque de surveillance des espaces intérieurs - organiques et fantasmatiques - que la règle atteint défectueusement ? ou de la ténacité du mal ?

Alors, la cure elle-même, affaiblie par cet échec, se trouble et se conforme vicieusement à la nature des symptômes, hésite, se détent puis se rétracte violemment et sévèrement ; ainsi la règle se brise, le cloître engloutit le siècle, mais l'éjecte en un hoquet ; ainsi la règle s'adapte et se transforme incessament, confusément : le voeu de solitude devient voeu d'endurance, le voeu de silence devient voeu musical, le voeu d'isolement devient voeu de conquêtes infinies... A ce moment, on s'aperçoit que cure et symptômes sont devenus cousins, voire amis, chantent les mêmes mélodies et suivent les mêmes desseins. Les troubles sont à leur niveau maximum (palpitation des moelles osseuses, hyper-stimulées par l'extérieur, friabilité des os, convulsions véloces des muscles, rétrecissement de la vision, déclin de l'entendement, sanglots du coeur) mais la douleur ne l'est pas encore.

Il suffit en effet qu'une promesse venue du dehors mal jugulé ne se réalise pas pour que les plates-bandes de tranquilité que la règle même pervertie laissait intactes s'enflamment et brûlent intensément le corps qui espérait trouver en un ami défaillant, sinon le repos, du moins des impressions bienveillantes.

A ce moment, ou bien la règle retrouve sa vigueur, sa raideur, son absolu et ses vertus protectrices ; ou bien, par la caléfaction indistincte du feu, peaux, préceptes, chagrins et rancunes se sont dissous.

lundi 2 juillet 2007

Nous n'avons pas joué d'épinette.


Je suis encore vivant, j'applatis des nez. Je place les clients allongés sur le dos, au sol, je m'assois ou m'accroupis derrière eux, leur tête entre mes cuisses, je caresse leur nuque, soupèse leur crâne, j'assouplis leurs vertèbres, puis je leur maintiens la tête détendue vers un côté. Alors, j'inspire et je durcis ma main, je ferme mes doigts et j'allonge ma paume, je commence par glisser le bord externe de ma main-spatule sur leur tempe dégagée et j'attends que leurs yeux tombent vers le sol (dans leurs cavités), je laisse ma main avancer jusqu'à ce qu'elle recouvre leur joue et tout le côté du visage. Quand mon petit doigt bute contre la narine, le travail commence : il s'agit de rectifier l'incurvation du nez, de restaurer une forme de rectitude noble à la face et d'imprimer un mouvement clair à la pointe du nez ; les flancs du visage ne doivent servir qu'à indiquer la direction de la pointe du nez, il faut gommer les vallons et les plis qui distraient le nez de son but, il faut regonfler de confiance la paroi nasale et restaurer sa prééminence, elle est ce qui légitime et annonce le piqué et le pointu du nez, elle est la rigueur qui devrait inspirer la joue et l'horizon que devraient croiser, à la perpendiculaire les tempes hautes, clarifiées par le remodelage de la joue contigüe. Je presse leur visage et je pense au triangle. Je pense intensément au triangle, au triangle luminescent, au destin des sécantes et à la possibilité des angles. J'avance lentement et continument jusqu'à ce que mon pouce repose sur la crête acérée du nez semi-réhabilité. J'ouvre les yeux une seconde et, en les refermant, je laisse ma main s'envoler dans la galaxie de l'horizon pariétal rétabli, j'ouvre la voie à l'espace tranchant que désignera et illuminera le versant redirigé. Sans attendre, je pivote mon autre main, je laisse leur tête revenir d'aplomb et je tapotte leurs paupières pour les apaiser, les déconcentrer et les amollir. Souvent, je reconduis l'opération sur l'autre côté du visage, laissant à mes patients une face pyramidale, parfaitement orientée et qualifiée, lissée mais plus dense en informations, aplanie en certains endroits mais plus saillante en d'autres. Ils peuvent devenir une base-laser, un témoin de niveau ou une mini-cloison.

En rentrant du travail, j'emprunte un nouveau boulevard périphérique dont personne ne nous avait parlé et que personne n'avait jamais vu avant. Il frôle bien quelques rues connues du dix-septième arrondissement et débouche bien sur de grands cimetières pleins de poussières illustres, mais il ne fait pas partie des itinéraires habituels. Il semble extrêmement neuf, à peine achevé, même pas inauguré. Il est vaste et valloné, très éclairé et très ventilé, la chaussée est douce, mais étroite et bordée de ravins. Et il n'y a pas de circulation. Il n'y a pour l'instant jamais eu de circulation. Ce n'est pas dangereux. Pour l'atteindre, il faut fendre la ville sans dévier, sans chercher, sans visiter. Alors à un moment, on tombe sur cette chaussée circulaire. On pourrait presque croire qu'elle borde l'antique boulevard périphérique. Je n'y croise personne, c'est, en ces moments sédentaires et troublés, mon cloître.