lundi 14 août 2006

Redessiné, aminci et anobli par les révolutions propriosceptives passées, renforcé et confiant grâce à la bienveillance des moustachus à louer là-bas, aux moustachus déjà loués et aux moustachus locataires à venir ces soirs, raffermi par tant d'épreuves et de traversées énigmatiques et turbulentes, illuminé par les voyages à travers les immensités nuageuses découpées par la lumière vespérale, animées par notre rapidité, espiègle et oblique..., vivement intéressé par les tramways de Düsseldorf, longs et préhistoriques, se tortillant comme des rachis de dinosaures (et pouvait-on espérer plus dépaysant que de fendre Düsseldorf - la plus japonaise des villes européennes - à dos et à vertèbres d'archosauriens ?) et, enfin, rendu ostensiblement aimable et avenant grâce aux parfums thérapeutiques dérobés dans les DutyFree, je chauffe mon dos endolori et professionnel au soleil du Remor, dans le bas de Plainpalais à Genève, je quitte ma jolie chambre - ma studette - du Pont d'Arve, pour lancer quelques invitations : et Genève semble nous sourire, ravie de nous revoir, chantonne et sautille en notre honneur ; La Bâtie commence demain, et les Genèvois disent que La Bâtie est la dernière chance pour se trouver un amant avant l'hiver.