dimanche 29 mars 2009

Il n’est de cieux travestis qu’en climat modéré.

Le prépuce agenouillé, scellé en son plus petit périmètre, cacheté, étanche, certifie, achève et limite, repu ou impréparé, le sexe amolli, glissant vers le bas, mais toujours ou déjà ceint d’un bijou démodé, récupéré d’une mégisserie déclinante de Grolhet, par ailleurs clouté négligemment qui, du short de nylon foncé se dégage avec indécision jusqu’à faire rougir d’agacement et d’inquiétude l’intérieur villeux de la cuisse gauche, lourde et écartée vers le dehors goulu. Non loin, les roses, harmonieusement continus depuis le carrelage mural du pavillon de banlieue jusqu’au gland – vivant et exprimé, mais trop pur pour s’étrangler et se violacer – se tâchent et s’illuminent du noir pailleté, étiré et profond du pubis large et confiant. A l’étage, dans une baignoire blême parfumée d’une eau grisâtre et tiédie, étêté, un corps pale et inerte flotte qu’agrafe juste le sexe allongé, alourdi et abêti jusqu’au dessus du nombril.