Sombres, étouffées, enchevêtrées, les instables alvéoles entre les poils cruraux que la sueur encouragée par le pantalon de k-way, rendu nécessaire par la pluie d’été, aussi inattendue que puissante, perle de gouttelettes odoriférantes, d’une brume brûlante, se défigurent et configurent incessamment, au gré des secousses brusques, désinvoltes, du métro lancé à pleine allure entre chaque station. Ce sont deux maquis bruns, qui se structurent en s’intensifiant, s’épaississant, à mesure que l’on s’approche de leur point de jonctions : une broussaille serrée, embrouillée – pelote de déjection de rapace audacieux, mouton de poussières bistrées, touffe indébrouillable que tasse et plisse un slip que la journée, riche d’averses forçant à la course, et d’expéditions a fatigué, exaspérant l’aigre confusion régnant en ce villeux dédale.
Oscillant à portée de mes ongles, ses yeux, larges agates bronzes, éclairées des clignotements irréfléchis du blanc débordant capricieusement, ignorent ma présence, autant qu'ils méprisent l'étouffante et adorable cuisson pilaire à l'oeuvre sous ses combinaisons imperméables, et préfèrent se laisser imprimer par un monde lointain - sensuel peut-être, intouchable - et répliquer aux élancements que le coude mâle, soumis aux secousses de la rame, fiché dans la cuisse transpirante, excite dans le quadriceps comprimé, et transmet via l’avant bras dénudé et érigé, recouvert d’une autre futaie de poils aplatis, à l’écartement rêche et décoloré entre le pouce et l’index – cette ride, cette sonde, cette arrête faite pour s’enchâsser dans la fossette barbue du menton rêveur et sûr de lui. Solidarité faciale : les bonds délicieux de ces adorables yeux indifférents se laissent guider par la moiteur du récepteur final de cette nonchalante chaîne de transmission sensorielle – cuisse, coude, main, menton.
Ce vendredi soir, le jeune prince parisien était radieux.
(belinda)
danses
samedi 6 août 2011
lundi 15 février 2010
Pauvres et jeunes et tièdes filles
Dont les doigts eraillés, sucés, gangrenés
Par Vos dents, Canines acides, Crocs de verdeur, cruels broyeurs
aux Appétits gris, décolorés jour après jour, buisson après buisson, classe après classe, marche après marche,
Ne palpitent déjà plus
Alors qu'ils n'ont même jamais branloché.
Pauvres et belles criminelles,
Ce qui a crevé en Vous est ce qui a moisi en Nous.
dimanche 4 octobre 2009
Notification inerte de retour d'une transe
Partir vivant, revenir mort, partir pauvre, revenir ruiné, partir malade, revenir mourrant, partir ému, revenir éteint, partir aimé, revenir amoureux, partir sec, revenir mat, partir promu, revenir déchu, partir joyeux, revenir muet, partir chaud, revenir tiède, partir entouré, revenir oublié, partir vibrant, revenir vicié, partir ferme, revenir mou, partir pourpre, revenir jaune, partir brûlant, revenir brûlé, partir brillant, revenir vitreux, partir aigre, revenir aigri, partir lâche, revenir lâché, partir utile, revenir usé, partir important, revenir importé, partir assis, revenir allongé, partir inspiré, revenir expiré, partir inconnu, revenir inhumé, partir joyeux, revenir poisseux, partir confiant, revenir confit, partir sourire, revenir sous terre, partir espoir, revenir mouroir, partir ensemble, revenir seul, partir en tête, revenir en terre, partir promesse, revenir détresse, partir pompeux, revenir pompé, partir dynamisé, revenir ankylosé, partir gigogne, revenir charogne, partir décidé, revenir décédé, partir instruit, revenir détruit, partir excité, revenir exécuté, partir alerte, revenir inerte, partir en transe, revenir transi, partir hué, revenir tué, partir paré, revenir disparu, partir adoré, revenir affolé, partir sensuel, revenir sexuel, partir ardent, revenir amant, partir avide, revenir acide, partir frisé, revenir fripé, partir encore, revenir enfin, partir enfin, revenir sans fin.
Ruiné par le retour des morts vivants de la pauvre, dos des malades, mourant, a décollé, à nouveau, de l'amour pour aimer à nouveau, avec secs, ternes dos de l'appui, pris à part, lus en silence du retour joyeux, entouré de chaud retour retour de vibration de gaz à dos, oubliés de l'état solide et de retraite, de pourpre, jaune, arrière, en arrière de la combustion de retour brillant aigre de vitreux, amer, le dos brûlé, en vrac, retombé: un outil utile pour le retour de l'importante, sièges seront mis en place, avec vous, sur la base soutenu le retour des inconnus retour expiré enterrés arrière, en arrière de Happy, collant, confit de confiance en arrière, le métro de sourire, qui a fourni l'hospice l'espère, vont de pair, à nouveau seul en Haut, de retour sur Terre, avec la promesse que la crainte de dos, normalement de l'arrière pompeux, pompé dos raide, a décidé de se retirer de, le retour des charognes, est décédé en arrière de nouveau de détruire excités appris le porteur de ballon de. Notification inerte de retour d'une transe, le dos au passage, par klaxonné, tourné le dos, et prêt, revenez adoré disparu de l'anxiété, de retour du sexe sensuel retour de l'amant ardent de l'acide retour avides de frisée, ridé en arrière, repartir et enfin de nouveau à durer indéfiniment.
Vivant Partir, revenir mort, partir pauvre, les ruines de revenir, partir malade, mourrant revenir, Emu Partir, revenir éteint, partir Aimé, revenir amoureux, partir sec, revenir mat promu Partir, revenir déchu, joyeux Partir, revenir muet, partir chaud , revenir TIEDE, entourés Partir, revenir oublié, partir dynamique, revenir ici, partir ferme, mou revenir, partir pourpre, jaune revenir, brûlant Partir, revenir Brûlé, partir brillante, revenir vitreux, partir Aigre, revenir aigri, lâche partir, revenir rire partir utile, utilisez revenir, partir important, importé revenir, partir assistant, allongé revenir, partir inspirer, de revenir à expiration, l'inconnu Partir, revenir Inhumé, joyeux Partir, revenir poisseux, Confiant Partir, confit de revenir, partir sourire, revenir sous terre , espoir Partir, revenir mouroir, partir ensemble, revenir seul, en tête Partir, revenir en terre Promesse Partir, revenir détresse, pompeux Partir, revenir pompe, dynamisé partir, partir ankylosé revenir gigogne, charogne revenir, partir décider, revenir décédé , partir Instruit, détruit revenir, Excité Partir, revenir exécuter, Alerte partir, revenir inertes partir de transe, revenir transitoire, partir Hué, tué revenir, partir Paré, disparu revenir, partir adoré, l'Affolé revenir, partir sensuel, sexuel revenir, ardents Partir, revenir Amant, partir avidité, partir acide revenir frisé, revenir fripé, partir encore, enfin revenir, partir enfin, revenir sans fin.
De vivre morts reviennent, des pays pauvres, retour ruiné de malade, mourant, a proposé marche arrière, de l'amour, l'amour de retour, d'une surface sèche, le dos terne, promu, dépouillé en arrière, du retour joyeux, muette, du chaud, de retour chaleureux, de la part, entouré, retour oublié, de vibrer, retour d'échappement, de la société, le dos mou, du violet, dos jaune, provenant de la combustion dos brûlé, à partir vitreux brillant, retour de Sour, retour amer, de Loose, le rendement a chuté, passant utile de revenir, porté de retour significatif, importés de la séance, renversé, à partir d'inspiration pour revenir périmés des inconnus, enterrés, dos, de joie, de retour collante, de confit de retour de confiance, de sourire rentrer sous terre, de l'espoir de retourner hospice, vont de pair, revient seul à partir du haut, le retour à la terre, à partir de promettre de revenir la détresse, de pompeux. Retour, pompée de tension, dos raide, de pull-out, des charognes, retour de décidé, décédé en arrière, tirés, le dos détruit de excité, le porteur de ballon, de l'alerte pour revenir inertes provenant d'une transe, de retour de transition , de hué, tiré en arrière, du prêt, le retour disparu de, adorait effaré, à partir de sensuelle sexe de l'amant, ardent retour en arrière, à partir d'acide, retour avides de frisée, ridée retour, commençant à nouveau, de retour, enfin, de revenir finalement sans fin.
Ruiné par le retour des morts vivants de la pauvre, dos des malades, mourant, a décollé, à nouveau, de l'amour pour aimer à nouveau, avec secs, ternes dos de l'appui, pris à part, lus en silence du retour joyeux, entouré de chaud retour retour de vibration de gaz à dos, oubliés de l'état solide et de retraite, de pourpre, jaune, arrière, en arrière de la combustion de retour brillant aigre de vitreux, amer, le dos brûlé, en vrac, retombé: un outil utile pour le retour de l'importante, sièges seront mis en place, avec vous, sur la base soutenu le retour des inconnus retour expiré enterrés arrière, en arrière de Happy, collant, confit de confiance en arrière, le métro de sourire, qui a fourni l'hospice l'espère, vont de pair, à nouveau seul en Haut, de retour sur Terre, avec la promesse que la crainte de dos, normalement de l'arrière pompeux, pompé dos raide, a décidé de se retirer de, le retour des charognes, est décédé en arrière de nouveau de détruire excités appris le porteur de ballon de. Notification inerte de retour d'une transe, le dos au passage, par klaxonné, tourné le dos, et prêt, revenez adoré disparu de l'anxiété, de retour du sexe sensuel retour de l'amant ardent de l'acide retour avides de frisée, ridé en arrière, repartir et enfin de nouveau à durer indéfiniment.
Vivant Partir, revenir mort, partir pauvre, les ruines de revenir, partir malade, mourrant revenir, Emu Partir, revenir éteint, partir Aimé, revenir amoureux, partir sec, revenir mat promu Partir, revenir déchu, joyeux Partir, revenir muet, partir chaud , revenir TIEDE, entourés Partir, revenir oublié, partir dynamique, revenir ici, partir ferme, mou revenir, partir pourpre, jaune revenir, brûlant Partir, revenir Brûlé, partir brillante, revenir vitreux, partir Aigre, revenir aigri, lâche partir, revenir rire partir utile, utilisez revenir, partir important, importé revenir, partir assistant, allongé revenir, partir inspirer, de revenir à expiration, l'inconnu Partir, revenir Inhumé, joyeux Partir, revenir poisseux, Confiant Partir, confit de revenir, partir sourire, revenir sous terre , espoir Partir, revenir mouroir, partir ensemble, revenir seul, en tête Partir, revenir en terre Promesse Partir, revenir détresse, pompeux Partir, revenir pompe, dynamisé partir, partir ankylosé revenir gigogne, charogne revenir, partir décider, revenir décédé , partir Instruit, détruit revenir, Excité Partir, revenir exécuter, Alerte partir, revenir inertes partir de transe, revenir transitoire, partir Hué, tué revenir, partir Paré, disparu revenir, partir adoré, l'Affolé revenir, partir sensuel, sexuel revenir, ardents Partir, revenir Amant, partir avidité, partir acide revenir frisé, revenir fripé, partir encore, enfin revenir, partir enfin, revenir sans fin.
De vivre morts reviennent, des pays pauvres, retour ruiné de malade, mourant, a proposé marche arrière, de l'amour, l'amour de retour, d'une surface sèche, le dos terne, promu, dépouillé en arrière, du retour joyeux, muette, du chaud, de retour chaleureux, de la part, entouré, retour oublié, de vibrer, retour d'échappement, de la société, le dos mou, du violet, dos jaune, provenant de la combustion dos brûlé, à partir vitreux brillant, retour de Sour, retour amer, de Loose, le rendement a chuté, passant utile de revenir, porté de retour significatif, importés de la séance, renversé, à partir d'inspiration pour revenir périmés des inconnus, enterrés, dos, de joie, de retour collante, de confit de retour de confiance, de sourire rentrer sous terre, de l'espoir de retourner hospice, vont de pair, revient seul à partir du haut, le retour à la terre, à partir de promettre de revenir la détresse, de pompeux. Retour, pompée de tension, dos raide, de pull-out, des charognes, retour de décidé, décédé en arrière, tirés, le dos détruit de excité, le porteur de ballon, de l'alerte pour revenir inertes provenant d'une transe, de retour de transition , de hué, tiré en arrière, du prêt, le retour disparu de, adorait effaré, à partir de sensuelle sexe de l'amant, ardent retour en arrière, à partir d'acide, retour avides de frisée, ridée retour, commençant à nouveau, de retour, enfin, de revenir finalement sans fin.
samedi 18 avril 2009
Vantail mineur.
Porte en ton dos l'enfant mort
Que l'ailette glutineuse
Secoue
Tapisse assidument
En tes bras entr'ouverts, remués du poids
Terne du nourrisson désert
Gouttent tes sueurs sourdes
Transies par les glaces expirantes
L'animal défunt sur ton dos
Euphorique et pantelant
Sirupeux insipide
Ultime et hâtif
Ecrase ton rachis, sphénoïde et sinus, lombalgies et vieillesses
Ecrase et empoisse et enfume joyeusement ton pas
Aime la couture
Que vos peaux
Chaudes et froides
Aérées étouffées
Pleines évidées
Inventent par deça les os en vacances
Timides
Porte en tes bras le genèvrier soufflé aux omoplates du mineur, suffocant
Suave des rousseurs perdues
Des endurances indues
Des amours déchues
Glisse élégant sur les vases graisseuses
Qu'égouttent sommairement
Les lèvres accueillantes de l'agneau figé
Sens en tes pieds spongieux
Les glaises alignées
Refroidies des larmes enjouées
Des cacades acides
Vois par ton dos comment
Ce qui coulait t'inspire
Ce qui déchargeait te bat
Ce que tu savourais t'alarme
Ce que tu craignais t'aspire
Ce que tu moquais t'habille
Ce que tu aimais t'empoigne
Ce que tu dominais t'élance
Ce que tu suçais t'enfonce
Ce que tu payais te revient
Ce que tu mangeais t'oublie
Ce que tu supposais t'embrasse
Ce que tu portais t'enfle
Ce que tu travaillais t'épreint
Ce qui mourrait tamise
Ce qui dansait trompe
Ce qui souffrait voltige
Flatte en ton dos l'ondoyant disparu
Que des cieux encyclopédiques
Coloriés cariés
Hument désinvoltes
Berce et délaisse ses poignets olivâtres exigüs
Ses chevilles voilées
Absorbées
Ses boucles mielleuses et placides
Et frigides vers la violine enjôleuse
Remue et révolte la carcasse
Cristalline que tes orteils de seigneur
Transfèrent et branlent
Joliment.
Que l'ailette glutineuse
Secoue
Tapisse assidument
En tes bras entr'ouverts, remués du poids
Terne du nourrisson désert
Gouttent tes sueurs sourdes
Transies par les glaces expirantes
L'animal défunt sur ton dos
Euphorique et pantelant
Sirupeux insipide
Ultime et hâtif
Ecrase ton rachis, sphénoïde et sinus, lombalgies et vieillesses
Ecrase et empoisse et enfume joyeusement ton pas
Aime la couture
Que vos peaux
Chaudes et froides
Aérées étouffées
Pleines évidées
Inventent par deça les os en vacances
Timides
Porte en tes bras le genèvrier soufflé aux omoplates du mineur, suffocant
Suave des rousseurs perdues
Des endurances indues
Des amours déchues
Glisse élégant sur les vases graisseuses
Qu'égouttent sommairement
Les lèvres accueillantes de l'agneau figé
Sens en tes pieds spongieux
Les glaises alignées
Refroidies des larmes enjouées
Des cacades acides
Vois par ton dos comment
Ce qui coulait t'inspire
Ce qui déchargeait te bat
Ce que tu savourais t'alarme
Ce que tu craignais t'aspire
Ce que tu moquais t'habille
Ce que tu aimais t'empoigne
Ce que tu dominais t'élance
Ce que tu suçais t'enfonce
Ce que tu payais te revient
Ce que tu mangeais t'oublie
Ce que tu supposais t'embrasse
Ce que tu portais t'enfle
Ce que tu travaillais t'épreint
Ce qui mourrait tamise
Ce qui dansait trompe
Ce qui souffrait voltige
Flatte en ton dos l'ondoyant disparu
Que des cieux encyclopédiques
Coloriés cariés
Hument désinvoltes
Berce et délaisse ses poignets olivâtres exigüs
Ses chevilles voilées
Absorbées
Ses boucles mielleuses et placides
Et frigides vers la violine enjôleuse
Remue et révolte la carcasse
Cristalline que tes orteils de seigneur
Transfèrent et branlent
Joliment.
dimanche 29 mars 2009
Il n’est de cieux travestis qu’en climat modéré.
Le prépuce agenouillé, scellé en son plus petit périmètre, cacheté, étanche, certifie, achève et limite, repu ou impréparé, le sexe amolli, glissant vers le bas, mais toujours ou déjà ceint d’un bijou démodé, récupéré d’une mégisserie déclinante de Grolhet, par ailleurs clouté négligemment qui, du short de nylon foncé se dégage avec indécision jusqu’à faire rougir d’agacement et d’inquiétude l’intérieur villeux de la cuisse gauche, lourde et écartée vers le dehors goulu. Non loin, les roses, harmonieusement continus depuis le carrelage mural du pavillon de banlieue jusqu’au gland – vivant et exprimé, mais trop pur pour s’étrangler et se violacer – se tâchent et s’illuminent du noir pailleté, étiré et profond du pubis large et confiant. A l’étage, dans une baignoire blême parfumée d’une eau grisâtre et tiédie, étêté, un corps pale et inerte flotte qu’agrafe juste le sexe allongé, alourdi et abêti jusqu’au dessus du nombril.
vendredi 9 janvier 2009
Sanctuaire de la vie sauvage
Posté en aire suprême, au fond grillagé d'une balancelle subulée, sommairement suspendue aux écorces rauques que peuplaient des phalanges de scorpions miniatures, réductions discrètes et nices des grands cousins accomplis, exercées néanmoins et capables de pinçures fulgurantes à effet différé, appendue par excès de grandeur et de somptuosité au dessus et à l'avant de l'égide lacustre, du lagon froncé où se reposaient les eaux ensuées des canaux voisins, je considérais - face aux agglomérats influençables, ondoyant aux rythmes irréguliers des nuits, des pêches et des yoles - l'horizon duquel les sens, le coeur, l'appétence et l'honneur devront et sauront s'éprendre.
lundi 15 septembre 2008
Isprefeti
Les soixante quinze têtes jaunies, chaudes, érubescentes, aux pourpres variables, diffuses, locales, joviales, réfrénées parfois, proches, fardées de rides, sillons d’amertumes, plis de certitudes, creusées de notabilité ou poudrées de jeunesse, honteuses, rougies, interdites, figées en un masque d’absence, de fascination, de désir, d’embarras, d’ennui ou, aux meilleures consultations, de pure recherche spéculative, fondamentale, braves, amicales, souriantes, décontenancées, frustrées, curieuses, composaient, l’une après l’autre, un ballet mouvant de flexions solistes, de pincements, de serrements / ostensibles entr’ouvertures / miaulements grinçants de bouches mouillées mais basses, sous les peintures vives, fades ou nulles de leurs arcades sourcilières exposées. Autour, les deux rampes dégoulinantes de feux dangereux et antiques rougissaient et chauffaient encore davantage les faces pénitentes de tous les inscrits : clients, élèves, analysés, patients, vus, cousins de troisième degré. L’intensité des tête-à-tête faite partition, l’amour devenu score, la remontrance sérielle, l’aveu reproductible, le souffle érotique débité à l’infini chassaient avec industrie sensible et obscénité évidente (morcellement, réitérabilité, impersonnification…) les regrets des vraies amours manquées, suspendues ou encore inconnues.
mardi 1 juillet 2008
Rosières Sur Crise
Urèle, faune à la bougie, chinoise à tuer gambade au creux d'une forêt-cimetière et surprend l’enterrement des poupées nues, prolonge sa danse vers le jardin des cadavres et distingue les déterrées, les poupées-ruines, les impératrices ressuscitées, puis trébuche sur l’oblat nu, le captif épileptique, le pantin au dos velu, la fillette poisseuse, l’instrument vivant du culte, la créature sylvestre, le pèlerin lesté, le macrocéphale, le jouisseur soyeux, le coupable au sourire, l’amoureux stationnaire, l’homme parvenu, les vits en éventail, l’avoué enfoutré, les viscères sensibles, l’arrondi cérémonial, l’épreuve profonde, l’hirsute perçant, le charmant réparateur, le mélomane lointain, le joli gars, la blonde à masser ; avec un retard prémédité, Urèle bondit sur le siège du règne, flatte l’empereur malheureux, comptabilise les solitudes des hauteurs puis figure la puissance du soumis, la peine érigée, le sillon séminal, le miel croqueur, les crocs du suceur, le château du plaisir. Dégringolant dans la capsule aux perruques, Urèle, poète au vers voûté, ami sans amant, amant sans ami, goinfre circonflexe, déménageur au timbre rare, plaqueur et cantatrice, lamineur enfariné crache sa liberté sèche, son angoisse tectonique, ses amies en fuite, ses pannes claires, ses décès tremblés et humecte sa méthode robuste, son parcours éclairé, son incarnation glâbre. Aux pieds d'Urèle, saupoudré et tracé : un ruisseau cautérisé, jadis un bras mort, une vie libertine, des machines à régal, des fouets de fausses fleurs, des amabilités coupantes.
Cependant, Eige, pilleuse de bougies, aspirante au maigre chant, tyran incontestable, exquise réhaussée, artiste incurvée, suce d'une paille moyenne les radiations bouleversées d'Urèle à demi ensorcellé par un caroussel vétuste...
Cependant, Eige, pilleuse de bougies, aspirante au maigre chant, tyran incontestable, exquise réhaussée, artiste incurvée, suce d'une paille moyenne les radiations bouleversées d'Urèle à demi ensorcellé par un caroussel vétuste...
jeudi 29 mai 2008
Uguste
De lèvres appariées et amuïes —
Quand à la nuit noire,
Uguste incertain et court
Venait à la plus noire,
Il étouffait
De salives collantes ou curieuses
Et de leurs arrières régiments,
Musculatures et pouvoir mauvais,
— Uguste bâtisseur
faisait de l'ourlet muet
une barge affreuse
sur laquelle, convoi vert ou visqueux,
transitait une pièce passée et inconnue,
un molard cagneux
et exponentiel.
Quand à la nuit noire,
Uguste incertain et court
Venait à la plus noire,
Il étouffait
De salives collantes ou curieuses
Et de leurs arrières régiments,
Musculatures et pouvoir mauvais,
— Uguste bâtisseur
faisait de l'ourlet muet
une barge affreuse
sur laquelle, convoi vert ou visqueux,
transitait une pièce passée et inconnue,
un molard cagneux
et exponentiel.
mardi 20 mai 2008
Les nouveaux archiatres.
Entre ses doigts blancs, pincettes blêmes, tenailles évasivement irriguées, alors que son long corps, flasque et mort, anciennement désirable souflettait et passait sous un râle aigre et aigu, alerte altérée, d'une voix surie et haute, jurant avec l'apparente stature et taille, moins grande que haute, filandreuse, prolixe en ramifications, et dès lors, imposante, glissaient, patientes et désistées, les tétines abusées et trompées, obstinément impassibles que des mains brunes et plus sûres mais fades et mécaniques, concluant une carcasse symétrique et trompeuse, avaient, quelques mois auparavant, à l'occasion d'un épisode fervent — passions et vacations, cultures et jouissances — ignorées, trop affairées à maintenir un membre franc et fiable, naguère aimé mais couard et sec, à l'intérieur de la précieuse, et de plus en plus recherchée (récentes enchères et fous paris en témoignent) alvéole ourlée que les blanches brusqueries digitales du premier-né en inclinations, sentiments, et hypocoristique accomplie ont largement meurtrie, razziée, infectée mais n'ont jamais parvenu à maîtriser, faire tinter harmonieusement, faute d'entraînement, d'amour, d'humilité et de sensibilité..., tandis que le brunâtre temporairement zélé, manifestement moins ignorant en solfèges, comme nous l'avons vu, chicotait, sans erreur et sans génie, les parois résonnantes (dont la science et la littérature nous enseignent pourtant avec quelle puissance elles peuvent retentir) provoquant, en dernier ressort, par l'accumulation cocasse, tragique et banale de ces divers mésusages, usages incomplets, impérities, imprévoyances, noviciats prolongés, incompatibilités, égoïsmes, violences et fuites variées et par réaction causale, sèche, franche, aisément conjecturable et par capillarité contagieuse et moderne une prostration découragée, un mal épars et persistant, un abbatement subtil et effectif que seuls deux thérapeutes virtuoses, glorieux fidèles et mémorables commanditaires, par leurs savoirs, leurs fois et leurs fortunes, purent éponger à force de touchers guérisseurs, d'effleurements explicités, de passes haut de gamme, cérébrales et perverses et de pantomime tant absolue qu'inconnue jusqu'à ce que vibre enfin le chant intégral, potentiel constant et pourtant vierge : la polyphonie remarquable des pis et des cases. Les clients sont nos reines. (Toutes inversions valables.)
dimanche 27 avril 2008
Berlin. À tous, j’écrivais les terrasses vastes, les soleils, les jus de betteraves et les plaisanteries. L’en-tous-points-complète mythologie, vantée, jalousée et misérable...
À peu, je parlais des routes glandulaires empruntées chaque jour : les ascensions sans chaleur de l’antre coccygéal jusqu’à la sommité pinéale — yeux et ouïes dressés — ; les stations — vulgaires lorsqu’alitées au périnée, mythiques vers les gonades, seules et désirantes dès que bas-intestinales, connues et parfaites en adrénalines (couronnes rénales, obliques et fouettantes), d’une classique et insuffisante élasticité au cœur de la croix pancréatique, telles la pin-up au moment de s’allonger sur le premier corps thoracique, à sangloter lors de l’hommage au corps du cœur, telles l’archer aimé et amoureux vers les célébrations tyroïdienes, hébétées en paratyroïdie, de la subsidiaire et fatale arrogance en thymus, du sublime qui fait le succès sur les vitales hauteurs de la carotide, pour une fois impériales et pleines d’autoritaire domination lorsque perché sur la reine des glandes, ennuyeuses comme tant de mondes présents dans les montagnes mamillaires et absolument disponibles aux beautés à chérir tant qu’elles vivent encore à la dernière station, sus-nommée et pinéale.
Et je ne disais qu’à un seul et qu’une seule fois, expressément et sans intention, les traînées violettes des solitudes, saturation persistante, latex obsédant des années à venir, tonus en déclin, extrême ténuité de la perfusion, constance en flots des pensées, suintant sur la sente.
À peu, je parlais des routes glandulaires empruntées chaque jour : les ascensions sans chaleur de l’antre coccygéal jusqu’à la sommité pinéale — yeux et ouïes dressés — ; les stations — vulgaires lorsqu’alitées au périnée, mythiques vers les gonades, seules et désirantes dès que bas-intestinales, connues et parfaites en adrénalines (couronnes rénales, obliques et fouettantes), d’une classique et insuffisante élasticité au cœur de la croix pancréatique, telles la pin-up au moment de s’allonger sur le premier corps thoracique, à sangloter lors de l’hommage au corps du cœur, telles l’archer aimé et amoureux vers les célébrations tyroïdienes, hébétées en paratyroïdie, de la subsidiaire et fatale arrogance en thymus, du sublime qui fait le succès sur les vitales hauteurs de la carotide, pour une fois impériales et pleines d’autoritaire domination lorsque perché sur la reine des glandes, ennuyeuses comme tant de mondes présents dans les montagnes mamillaires et absolument disponibles aux beautés à chérir tant qu’elles vivent encore à la dernière station, sus-nommée et pinéale.
Et je ne disais qu’à un seul et qu’une seule fois, expressément et sans intention, les traînées violettes des solitudes, saturation persistante, latex obsédant des années à venir, tonus en déclin, extrême ténuité de la perfusion, constance en flots des pensées, suintant sur la sente.
vendredi 11 avril 2008
tempête de neige sur veille dépareillée
(D'abord, il y avait les alvéoles sub-marines pour navires à immerger, bétonnées au dessus de la rade, hautes, grises et résonnantes, dans lesquelles danses, développements surtout, développements de berceuses, de traversées héroïques de systèmes épais, pâteux à fendre et faire fondre, de répertoires inventés, de dynasties impérialistes, écoutes de voies sages et minoritaires, riches et chauffées, obséquieuses, ébriétés subventionnées et convergences jolies de destins satinés cognaient les vitreuses voilures des nuits infréquentées, suites à balcons, à blandices et égards que ne jonchaient hélas - et malgré les appels - ni marques ni traces : juste bottes et spirulines éparpillées.)
Puis et à l'inverse, lac, monts, mottes, berges, rives, villes, digues, périls, peuples, butins, fers, airs, hôtesses, gîtes - comme tant désolés des tristes nocturnes précédentes - composèrent, enchantèrent, rythmèrent leurs métamorphoses d'effets imprévisibles, de couleurs jamais vues, d'enchaînements insolites, empruntèrent des routes neuves, édifièrent des environnements purs : blanc, opaque, tigré... et s'entendirent sur un agencement somptueux, d'abord étincelant à faire rosir les joues, puis feutré et obscur - ouate monochrome pour pensées aux galops, enfin rais concédés - adieux élégants et humides.
Alors que tel Hidenori Motooka empilant, réduisant, compressant, alignant et compulsant les façades des locomotives, une compagnie me faisait bondir de trains en trains, d'express en modernes en alpins, le village achevant de se préparer pour muer vers l'autre saison, se dépeuplant, se cachetant, concluait hilare l'hiver en en rééditant, comme par crises de fou rire, ou spasmes séniles ou torsions d'exorcisme, les caractères les plus concrets si bien que la moto des glaces m'attendant à l'issue de l'ascension dut fouler, vive et fière, des rues épaissement neigeuses que les brusques blanchissements de tous les sommets environnants (visiblement si nombreux depuis ce pic maximal et nu, rejoint chaque jour en chant et télécabine) pourtant si rudes, clairs et noirs et de tout l'azurement alentour ont encore davantage épaissi.
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Puis et à l'inverse, lac, monts, mottes, berges, rives, villes, digues, périls, peuples, butins, fers, airs, hôtesses, gîtes - comme tant désolés des tristes nocturnes précédentes - composèrent, enchantèrent, rythmèrent leurs métamorphoses d'effets imprévisibles, de couleurs jamais vues, d'enchaînements insolites, empruntèrent des routes neuves, édifièrent des environnements purs : blanc, opaque, tigré... et s'entendirent sur un agencement somptueux, d'abord étincelant à faire rosir les joues, puis feutré et obscur - ouate monochrome pour pensées aux galops, enfin rais concédés - adieux élégants et humides.
Alors que tel Hidenori Motooka empilant, réduisant, compressant, alignant et compulsant les façades des locomotives, une compagnie me faisait bondir de trains en trains, d'express en modernes en alpins, le village achevant de se préparer pour muer vers l'autre saison, se dépeuplant, se cachetant, concluait hilare l'hiver en en rééditant, comme par crises de fou rire, ou spasmes séniles ou torsions d'exorcisme, les caractères les plus concrets si bien que la moto des glaces m'attendant à l'issue de l'ascension dut fouler, vive et fière, des rues épaissement neigeuses que les brusques blanchissements de tous les sommets environnants (visiblement si nombreux depuis ce pic maximal et nu, rejoint chaque jour en chant et télécabine) pourtant si rudes, clairs et noirs et de tout l'azurement alentour ont encore davantage épaissi.
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mardi 1 avril 2008
Liguriennes
... La poésie, troisième unité de musique, prend forme. La livraison de ce navire de 92.000 tonneaux et 1275 cabines est prévue en mars prochain...
L’âpreté qu’escortent un temps les ciels hauts et impénétrables, pesant de loin sur tes regards peureux, piégés par la fausse proportion chromatique, détournés par l’anxiété d’une croissance prostituée de la couleur crainte, n’est rien. Ou n’est qu’un quart, qu’une fraction, milice débile.
Ainsi résistent les hivers.
Brûlées des pourpres, des passerelles, des capsules et des bathyscaphes, les libertés fumantes, gains calleux d'une minorité carencée contrent sans fortune les rêts dorés de tant d'entre nous.
Ainsi flottent mes pensées.
mercredi 19 mars 2008
Le corps léger du disparu
Les liqueurs raidies éparpillées sur ses habits paillettent écrasées sur nos fronts en peau. Et l'ombre contagieuse dissipée laisse âcres nos amygdales ternes. L'ami disparu recouvre l'amour dépaysé vers le corps du vrai amoureux manqué. Craquètent sans poids les forêts longues et chassées. Ongles et perles délestent l'austère déboire de la défaillance. Epatées et impures bleuissent les permanences en l'honneur des présents et futurs. Sans joie ennivrent ces fades et chers crics. A peine échauffés par l'ombre pervertie soufflent sans engourdissement les tâtons convenus. Et le sang regrettant s'écoule d'un feu dans brûlure. Sédative et bénine l'inquiétude à peine verdâtre plastifie les nuits débutantes. Drapées sans effet hantise et mélancolie t'embrassent défaites. Et les yeux sans excès égarent l'éblouissement.
Quel amour, quelle dévotion, quelle ivresse, quel absolu caparaçonneront les vies disponibles à venir ?
dimanche 24 février 2008
Marée
grisonnante baie, bordée d'un mol rivage et de lamentables falaises
ronde anse accablée d'axes duels
[...] chatouillements brumeux voilent [...] courage
à la pointe haute et roussâtre
graillonnée de vents débiles
s'entêtent les visiteurs diurnes, les esprits entièrement contrariés, couples endurcis,
et les vaillants courtisans encore ignorants des entrelacs de l'accul escarpé
lorsqu'en contre-bas
sauf des singultueuses bourrasques
s'abîment en de chauds ressacs
les amoureux oublieux des mauvaisetés d'un paysage
tant inégal.
ronde anse accablée d'axes duels
[...] chatouillements brumeux voilent [...] courage
à la pointe haute et roussâtre
graillonnée de vents débiles
s'entêtent les visiteurs diurnes, les esprits entièrement contrariés, couples endurcis,
et les vaillants courtisans encore ignorants des entrelacs de l'accul escarpé
lorsqu'en contre-bas
sauf des singultueuses bourrasques
s'abîment en de chauds ressacs
les amoureux oublieux des mauvaisetés d'un paysage
tant inégal.
samedi 2 février 2008
Réussir à Armentières
Autonome, vous êtes un véritable fédérateur d'entité. De formation supérieure, vous avez l'expérience. Vous en disposez idéalement. Vous avez du goût. Vous prenez la responsabilité complète des accessoires. Vous êtes un développeur dans l'âme, idéalement. Excellent gestionnaire, vous êtes également reconnu pour vos capacités relationnelles, d'écoute, d'analyse et de négociation : vous possédez une immense aisance relationnelle. Vous pilotez équitablement. Vous êtes extrêmement rigoureux. Vous avez un rôle d'analyse stratégique. De formation supérieure probante, vous procédez et vous fidélisez avec passion. Vous maîtrisez les chiffres et les grands agrégats. Vous justifiez d'une expérience significative. Vous connaissez vos ingrédients pour réussir : le charisme, l'énergie, la force de conviction et d'entraînement. D'une manière générale, vous optimisez. Votre tempérament ainsi que votre charisme seront vos atouts. Vous avez soif.
Votre Anglais est courant. Vous justifiez idéalement le luxe. Vous gérez des environnements complexes en fort développement. Vous effectuez une veille. Vous appréciez les Anglais et les Chinois. Vous avez d'excellentes compétences. Vous satisfaisez des Hommes qui ne se tiennent pas quitte à bon compte. Vous ambitionnez ardemment. Vous êtes orienté client. Votre aptitude vous positionne en tant que leader. Vous avez un sens certain de l'analyse. Vous êtes naturellement porté vers l'action. Vous représentez le responsable des moules. Une expérience de 10 années réussies minimum dans le milieu du moule serait un atout. Vous savez exiger de vraies qualités d'écoute et savez vous adapter aux différents interlocuteurs. Vous êtes obligatoirement bilingue. Vous êtes force de propositions. Vous entretenez des relations fortes. Vous développez un sens aigu pour la conduite. Vous êtes responsable du respect. Vous maîtrisez parfaitement l'outil. Vous participez pleinement à l'expansion. Vous êtes le garants des délais. Vous êtes ferme et diplomate, exigeant et exemplaire. Vous savez fédérer les personnes dans une orientation d'amélioration continue. Vous filez, vous emboutissez, vous repoussez, vous conifiez, vous injectez, vous coextroduisez et soufflez. Vous êtes en lien avec le moteur. Vous êtes la force. Vous êtes un professionnel car vous savez éouter, séduire, convaincre. Vous êtes autonome. Vous adhérez à des objectifs. Vous maîtrisez l'allemand. Votre univers s'élargit immédiatement. Vous débuterez réputé. Vous êtes un mélange de fluides. Vous chargez dans un esprit offensif. Vous êtes doté d'un potentiel opérationnel exceptionnel et d'un réel appétit de réussite. Vous préconisez un véritable conseil. Vous avez véritablement un excellent relationnel. Vous jouissez d'un indépendant. Vous avez une très bonne connaissance des Sanitaires. Vous avez une expérience des ferrures (ou, à défaut, un excellent niveau d'anglais). Vous justifiez d'un réseau Vie de haut niveau. Vous avez une excellente présentation. Plus qu'une formation, vous avez surtout un tempérament. Vous avez cinq ans d'expérience dans les flux. Vous êtes idéalement issu de la branche. Vous apportez une vision claire des pompes. Vous en êtes l'interface. Vous êtes basé à Haguenau. Vous êtes loyal et enthousiaste. Vous êtes sensible à la gestion : vous anticipez les écarts. Vous êtes un professionnel avéré des risques. Vous montez. Vous extrapolez, vous animez, vous formez, vous faites évoluer, vous supervisez, vous optimisez les dirigeants. Vous êtes diplomate. Votre approche business est un plus. Souvent, la vie dépend de votre travail.
Votre Anglais est courant. Vous justifiez idéalement le luxe. Vous gérez des environnements complexes en fort développement. Vous effectuez une veille. Vous appréciez les Anglais et les Chinois. Vous avez d'excellentes compétences. Vous satisfaisez des Hommes qui ne se tiennent pas quitte à bon compte. Vous ambitionnez ardemment. Vous êtes orienté client. Votre aptitude vous positionne en tant que leader. Vous avez un sens certain de l'analyse. Vous êtes naturellement porté vers l'action. Vous représentez le responsable des moules. Une expérience de 10 années réussies minimum dans le milieu du moule serait un atout. Vous savez exiger de vraies qualités d'écoute et savez vous adapter aux différents interlocuteurs. Vous êtes obligatoirement bilingue. Vous êtes force de propositions. Vous entretenez des relations fortes. Vous développez un sens aigu pour la conduite. Vous êtes responsable du respect. Vous maîtrisez parfaitement l'outil. Vous participez pleinement à l'expansion. Vous êtes le garants des délais. Vous êtes ferme et diplomate, exigeant et exemplaire. Vous savez fédérer les personnes dans une orientation d'amélioration continue. Vous filez, vous emboutissez, vous repoussez, vous conifiez, vous injectez, vous coextroduisez et soufflez. Vous êtes en lien avec le moteur. Vous êtes la force. Vous êtes un professionnel car vous savez éouter, séduire, convaincre. Vous êtes autonome. Vous adhérez à des objectifs. Vous maîtrisez l'allemand. Votre univers s'élargit immédiatement. Vous débuterez réputé. Vous êtes un mélange de fluides. Vous chargez dans un esprit offensif. Vous êtes doté d'un potentiel opérationnel exceptionnel et d'un réel appétit de réussite. Vous préconisez un véritable conseil. Vous avez véritablement un excellent relationnel. Vous jouissez d'un indépendant. Vous avez une très bonne connaissance des Sanitaires. Vous avez une expérience des ferrures (ou, à défaut, un excellent niveau d'anglais). Vous justifiez d'un réseau Vie de haut niveau. Vous avez une excellente présentation. Plus qu'une formation, vous avez surtout un tempérament. Vous avez cinq ans d'expérience dans les flux. Vous êtes idéalement issu de la branche. Vous apportez une vision claire des pompes. Vous en êtes l'interface. Vous êtes basé à Haguenau. Vous êtes loyal et enthousiaste. Vous êtes sensible à la gestion : vous anticipez les écarts. Vous êtes un professionnel avéré des risques. Vous montez. Vous extrapolez, vous animez, vous formez, vous faites évoluer, vous supervisez, vous optimisez les dirigeants. Vous êtes diplomate. Votre approche business est un plus. Souvent, la vie dépend de votre travail.
lundi 31 décembre 2007
Ballade
Frappe idiot plutôt qu'humecter tes yeux, yeux verdis suintant et calleux / Frappe rouge et brute / pupille dolente
Oeil battu / larvé, dont le clin de côté - ou pusillanime ou prophylactique / pupille ruinée
Détourné équarri retourné rabaissé S'éloignait - retenu de frapper / Frappe idiot madéfié
De tes pleurs, lance fort et jette loin / de tes mains irriguées de tes pleurs / cogne sec, frappe idiot ta lance longue déversée
Qu'au signal, ton bras se lève et frappe idiot. Claque et clappe, qu'en tes mains / en la bave mouillant tes mains ravinées - en la glaire digitale : fais un geste d'humeur.
Frappe fort et dérape le mucus de ton oeil ravili / idiot entends tu quand au signal, quand s'égoutte ton membre dressé, le son qui viendra / Plutôt que vagir - en ta gorge bonne hôtesse , mouillée de tes perles, en ta gorge tavernière / cogne et sèche.
A l'équerre / qu'au plus droit ton coude se cogne / qu'il s'écrase au plus plat / Cogne et frappe idiot ton coude et lève ton bras : plutôt que de vaciller, frappe idiot ton coude adroit - écrase radius et cubitus cassants - plutôt que d'abaisser l'oeil en eaux, que ta lance retentisse.
Oeil battu / larvé, dont le clin de côté - ou pusillanime ou prophylactique / pupille ruinée
Détourné équarri retourné rabaissé S'éloignait - retenu de frapper / Frappe idiot madéfié
De tes pleurs, lance fort et jette loin / de tes mains irriguées de tes pleurs / cogne sec, frappe idiot ta lance longue déversée
Qu'au signal, ton bras se lève et frappe idiot. Claque et clappe, qu'en tes mains / en la bave mouillant tes mains ravinées - en la glaire digitale : fais un geste d'humeur.
Frappe fort et dérape le mucus de ton oeil ravili / idiot entends tu quand au signal, quand s'égoutte ton membre dressé, le son qui viendra / Plutôt que vagir - en ta gorge bonne hôtesse , mouillée de tes perles, en ta gorge tavernière / cogne et sèche.
A l'équerre / qu'au plus droit ton coude se cogne / qu'il s'écrase au plus plat / Cogne et frappe idiot ton coude et lève ton bras : plutôt que de vaciller, frappe idiot ton coude adroit - écrase radius et cubitus cassants - plutôt que d'abaisser l'oeil en eaux, que ta lance retentisse.
jeudi 29 novembre 2007
LISBOA REAL
La pente briquée qui s’élève, offerte à buter, à front d’œil, à défoncer, dépourvue de passage à l’instant, résiste, pour peu, au pilon métallisé de l'adolescent. Qu’à force de secousses, d’élévations brisées, de catatonie bruyante, de feux glacés, le moteur s’est tant chargé, au plus clair l’avenir défloré s’éclaircit, nues sans glaises, hauteurs, au plus ardent s’avancera le foreur. Tant gelèrent les robes escortant les dames chargées d’éloigner l’engin de son but, tant ces dames, brunes, athlétiques, conformistes, s’avérèrent misérables. Non comme telle promeneuse savante, non comme l'intouchable, non comme l’enchaîné du sphinx, davantage : semblable à l’écrivain appointé, le professeur jaune, asphyxié par la jungle ordinaire qui, tout juste reproduite faute d’avoir été inventée, picote son nez, crampe son estomac etc etc…
Au plus tard, à midi, sous une lumière à adorer, sur un versant, le bon, au dessus d’un Tage odorant, les mains blanchies, anoblies bien plus que ne vêtent le blanc d’Espagne ou la chaux de Provins, calleuses phalanges du poinçon ("or et sec" était-il un siècle auparavant) trempent dans un bouillon maigre. L’avenir se gagne de maigreur.
Passent des heures éclairées de deux chandelles en coin, vagues soleils égyptiens, urnes oraculaires, été désertique au cours desquelles trop peu enlacés, grimacent les visages. Qu'injuste est la promenade du charisme. Parmi ces amies variablement admirables, l’une prépare son poing à l’ouvrage du crépuscule. Que deux tempéraments scellent leur explosif avènement, divise le temps d’autant se multiplient leurs forces.
Mille lunes noircirent les crânes pelés des étoiles. Creusées dans les doigts peints, brimées dans l'adhésif des jarretelles, écrasées d'un talon allègre, noyées aux commissures de lèvres excédentes, les dames mauvaises giclent et périssent par les danses débutantes des deux blondes poignardeuses.
Las des porches, des plastiques percés, des femmes débandant les maris repotentialisés du Finalmente, cahote en rails une trainée vive à peine amortie en fin de course. Cascais impétueuse vous offre ses doubles vagues, la petite inversée sur le dos de la grande.
Au plus tard, à midi, sous une lumière à adorer, sur un versant, le bon, au dessus d’un Tage odorant, les mains blanchies, anoblies bien plus que ne vêtent le blanc d’Espagne ou la chaux de Provins, calleuses phalanges du poinçon ("or et sec" était-il un siècle auparavant) trempent dans un bouillon maigre. L’avenir se gagne de maigreur.
Passent des heures éclairées de deux chandelles en coin, vagues soleils égyptiens, urnes oraculaires, été désertique au cours desquelles trop peu enlacés, grimacent les visages. Qu'injuste est la promenade du charisme. Parmi ces amies variablement admirables, l’une prépare son poing à l’ouvrage du crépuscule. Que deux tempéraments scellent leur explosif avènement, divise le temps d’autant se multiplient leurs forces.
Mille lunes noircirent les crânes pelés des étoiles. Creusées dans les doigts peints, brimées dans l'adhésif des jarretelles, écrasées d'un talon allègre, noyées aux commissures de lèvres excédentes, les dames mauvaises giclent et périssent par les danses débutantes des deux blondes poignardeuses.
Las des porches, des plastiques percés, des femmes débandant les maris repotentialisés du Finalmente, cahote en rails une trainée vive à peine amortie en fin de course. Cascais impétueuse vous offre ses doubles vagues, la petite inversée sur le dos de la grande.
jeudi 4 octobre 2007
EXPOSITION POUR LA VIE NOUVELLE
Un lointain qu’ouvrageraient des broderies transparentes, en formes de déserts ou de mer en voie de dessèchement, ou de ciel retenu. La chaleur des provinces de seconde zone : une coordination inachevée entre l’humidité et la température, des brumes d’hiver irlandais sur une nuit tiède de mousson glaiseuse. Le son muant : gémissements d’une sainte médiévale, blonds beuglements d’étudiants démissionnaires aux genoux tors, démonstrations divulguées de popstar en étroite posture, toutes sources s’amalgamant, s’éloignant et s’affaiblissant mutuellement, en de sourdes pulsations assonantes.
En flottaison indistincte, une figure connue, irriguée, aimée et obsédante, une lutteuse endormie matant ses concurrentes par ses cauchemars, victorieuse par son impuissance, impressionnante de pusillanimité. Ou un insecte vibrionnant de l’été, vaguement venimeux, dont ne subsiste plus que la suspension agitée de particules agencées par son vol couard, brûlant la rétine bien plus que n’échauffait son dard. Ce genre d’absence, de disparition, de modernité.
Appuyés sur ces fourches mousseuses, étonnés, experts et hésitants, des gestes ronds, moites et brutaux : d’abord, un sommeil noir, boursouflé des péripéties à venir quêtant et heurtant, puis une communion déconcentrée qu’éclairent des sentiments de supériorité et de frustration, et enfin un simulacre (de métamorphose, de métaphore, de méta-récit etc…) qu’assurent des replis pointus dont la moire des suintements recouvre les musculations effectives.
Puisque rien ne vaut de détourner ses cils de l’objet convoité, nous revoilà contorsionnés, pour l’année à venir.
En flottaison indistincte, une figure connue, irriguée, aimée et obsédante, une lutteuse endormie matant ses concurrentes par ses cauchemars, victorieuse par son impuissance, impressionnante de pusillanimité. Ou un insecte vibrionnant de l’été, vaguement venimeux, dont ne subsiste plus que la suspension agitée de particules agencées par son vol couard, brûlant la rétine bien plus que n’échauffait son dard. Ce genre d’absence, de disparition, de modernité.
Appuyés sur ces fourches mousseuses, étonnés, experts et hésitants, des gestes ronds, moites et brutaux : d’abord, un sommeil noir, boursouflé des péripéties à venir quêtant et heurtant, puis une communion déconcentrée qu’éclairent des sentiments de supériorité et de frustration, et enfin un simulacre (de métamorphose, de métaphore, de méta-récit etc…) qu’assurent des replis pointus dont la moire des suintements recouvre les musculations effectives.
Puisque rien ne vaut de détourner ses cils de l’objet convoité, nous revoilà contorsionnés, pour l’année à venir.
Post-azur.
Glace et fige l’heure des cinquièmes saisons
Quand ton cœur comprimé piège l’enrôlement,
Abandonne les fictions dont le fuel lent
Et polluant des étés suce l’irradiation.
En face et pire de ceux desquels l’émotion
Poussiéreuse du bas violace mal
Les agréments réglés d’un climat si fatal,
Éteins bien le cycle, chasse la dévotion.
Écrase les faits qu’un feu lâche, vrai, venteux
Brûle en tes yeux. Saute sur ce qui, curieux,
Ennuie tes artères. Nuit sur l’inédite ère,
Violemment illuminée du rêve furieux,
Gondole orangée chargée du sang nécessaire,
Ton pouls désaliéné s’égoutte enfin heureux.
Quand ton cœur comprimé piège l’enrôlement,
Abandonne les fictions dont le fuel lent
Et polluant des étés suce l’irradiation.
En face et pire de ceux desquels l’émotion
Poussiéreuse du bas violace mal
Les agréments réglés d’un climat si fatal,
Éteins bien le cycle, chasse la dévotion.
Écrase les faits qu’un feu lâche, vrai, venteux
Brûle en tes yeux. Saute sur ce qui, curieux,
Ennuie tes artères. Nuit sur l’inédite ère,
Violemment illuminée du rêve furieux,
Gondole orangée chargée du sang nécessaire,
Ton pouls désaliéné s’égoutte enfin heureux.
mercredi 3 octobre 2007
Épopée
Vélastes mollies d’urbaye endorées
Ql’ostales johies vuze fire tale
Qlajes, ouvrages, ramages distales
Mas au vésiages méhogantées
Aime. Bliures ql’émofaibles blêmes
Tl’ivailes dru murmures dru priestes
Primisse, révèle dl’aimelles mestes
Vlostées i granpes, vlostées d’idijèmes.
Au loin, rétinien vienzelles aimeuses
Limaces pulsées de mousson glaiseuse
Plusse tricoeur tringle druil-trioir.
Au luir d’éminience dlin’amoureuse
Austuile ql’uence, baize vlueuze
Méluant qlur i dlunze véritoir.
Ql’ostales johies vuze fire tale
Qlajes, ouvrages, ramages distales
Mas au vésiages méhogantées
Aime. Bliures ql’émofaibles blêmes
Tl’ivailes dru murmures dru priestes
Primisse, révèle dl’aimelles mestes
Vlostées i granpes, vlostées d’idijèmes.
Au loin, rétinien vienzelles aimeuses
Limaces pulsées de mousson glaiseuse
Plusse tricoeur tringle druil-trioir.
Au luir d’éminience dlin’amoureuse
Austuile ql’uence, baize vlueuze
Méluant qlur i dlunze véritoir.
mercredi 19 septembre 2007
La chose atrocement et la plus secrètement redoutée arrive toujours.
1. Des verdures antérieures, de haute qualité et viriles.
Foulés par des camarades, mollets à demi nettoyés, à demi hydratés, rendus légers par l’imminence et la probabilité de la crampe, parmi lesquels KEVIN, conservant le ballon longtemps, souffrant moins d’acné surprotéiné que les autres garçons, ces gazons introduisent l’extase. Non pas que ce soient des jardins en terrasses, des talus sonorisés, des parcs de merveilles, non pas qu’ils soient d’une couleur hypnotisante, qu’ils vrillent les pupilles inquiètes d’écrivains cloîtrés en quête d’images-récits et de métaphores objectives, ou incrustent les bandes magnétiques de cinéastes travestis et sous-équipés, non pas qu’ils abritent des espèces de simples redoutables ou qu’ils fournissent des laboratoires agro-alimentaires avant-gardistes : seulement ils forment un terrain. Ces gazons sont un sol, une terre, presque un plancher si l’on considère qu’ils s’intègrent à un hangar couvert fort vaste. Or, elle commence les yeux clos et le buste fermé sur les cuisses : cheveux naturels et rajouts thermo-implantés tirés sans gêne par la gravité inversant le dégradé de blondeur vers la clarté que venait de composer un apprenti en style, dont les pointes sont presque au niveau des talons, à ce niveau plus un, les paupières embrouillées de cold-cream et de rétention de fluides afin de préserver la qualité du regard, les joues massées vers le bas, le menton proportionnellement retranché de la quantité de peau chue vers les pommettes, le cou palpitant d’un sang friand d’artères et dédaigneux de ses veines, réchauffé et ensué par les tétines des seins attirés par ce visage empourpré, jaloux de cette survascularisation, le ventre difforme – la partie distale (dans son cas, le ventre pouvait aisément être assimilé à un membre) gonflée des organes étroitement stockés, et la partie basse, proximale, proche du bassin remarquablement plate, (à la manière de ces chers amants dont le ventre vient littéralement caresser ou, au moins, toucher le dos) –, les lombaires-cimes surplombant toute la chaîne crurale, vaguement affectée par l’effort et la station, les genoux moins tendus qu’il le faudrait et les pieds donc contre le gazon. Au signal (des arpèges réguliers et synthétiques, datés de 1998) ni métalliques ni cristallins, tardivement ajoutés à la composition, elle ouvre les yeux. Le gazon est ainsi la première couleur, la première impression qu’elle reçoit après des années de prostitution sensorielle (« tes sens en échange de ton corps ») : nul chiasme, nul croisement, correspondance, synesthésie raffinée… elle ne voit que vert, et même, le vert lui est vu plus qu’elle ne le voit. Elle est nerveusement passive, elle se remplit, sans pouvoir le désirer, de ce gazon professionnel.
2. Une péripétie aussi céleste qu’oblique.
Le regardeur aime : les arcs que suit le ballon, la prestesse de KEVIN, dont le torse s’est maintenant découvert, le bleu du ciel et la couleur des nuages mis en relief par l’exclusion de tous les signaux sinusoïdaux plats, l’expressivité de la musique et du chien engouffré entre les mollets sûrs des joueurs, la variété des points de vue, la scène du toboggan, les femmes-troncs du deuxième refrain. Sa brusque remontée, serpentine, ondulante et vive l’a transformée. Bien plus que ne l’aurait transformée un amour déçu, une trahison lâchement révélée, une douleur essentiellement injuste, un tourment ininterrompu (le silence dans certaines occasions, ou le choix), une séparation non-paritaire, un eczéma réactif généralisé, une erreur de maquillage, un voyage honnêtement mené, un plaisir dont l’intensité est déterminée par son impossible réitération etc… Irradier la tête renversée, ouvrir les yeux (recevoir un choc visuel) et inverser l’ensemble des tendances physiologiques constituent dans son cas un programme, une trilogie bouleversante. Personne ne la reconnaît, KEVIN échoue ses passes, les amies amputées verdissent et les regardeurs désorientés explosent leur capacité à imaginer ou, pour les moins aguerris, à fantasmer. Certains la voient chauve, d’autres la voient mère, d’autres l’imaginent calcinée par la drogue.
3. Le règne d’après.
Avant même sa puberté, elle pressentait l'horreur des blessures délicates. Avant de se prostituer, elle se pensait nuage, gaz soluble qui asphyxie ou inonde mais ne se laisse jamais prendre. En relevant la tête au dessus du gazon, elle a senti avoir franchi deux étapes. Voire trois : accepter de se pétrifier (1), et donc aimer et souffrir (2), et enfin, se diplômer sévérement en intouchable grâce (3) : seule, désirée, nostalgique, mais sans épanchement. Elle ne se réjouit pas que KEVIN et les autres la regrettent. Recouverte de guitares informatiques, elle est bien extasiée. Elle danse en alternant souvenirs ballonés et rages tranchantes. Presque accessible. De tous.
Foulés par des camarades, mollets à demi nettoyés, à demi hydratés, rendus légers par l’imminence et la probabilité de la crampe, parmi lesquels KEVIN, conservant le ballon longtemps, souffrant moins d’acné surprotéiné que les autres garçons, ces gazons introduisent l’extase. Non pas que ce soient des jardins en terrasses, des talus sonorisés, des parcs de merveilles, non pas qu’ils soient d’une couleur hypnotisante, qu’ils vrillent les pupilles inquiètes d’écrivains cloîtrés en quête d’images-récits et de métaphores objectives, ou incrustent les bandes magnétiques de cinéastes travestis et sous-équipés, non pas qu’ils abritent des espèces de simples redoutables ou qu’ils fournissent des laboratoires agro-alimentaires avant-gardistes : seulement ils forment un terrain. Ces gazons sont un sol, une terre, presque un plancher si l’on considère qu’ils s’intègrent à un hangar couvert fort vaste. Or, elle commence les yeux clos et le buste fermé sur les cuisses : cheveux naturels et rajouts thermo-implantés tirés sans gêne par la gravité inversant le dégradé de blondeur vers la clarté que venait de composer un apprenti en style, dont les pointes sont presque au niveau des talons, à ce niveau plus un, les paupières embrouillées de cold-cream et de rétention de fluides afin de préserver la qualité du regard, les joues massées vers le bas, le menton proportionnellement retranché de la quantité de peau chue vers les pommettes, le cou palpitant d’un sang friand d’artères et dédaigneux de ses veines, réchauffé et ensué par les tétines des seins attirés par ce visage empourpré, jaloux de cette survascularisation, le ventre difforme – la partie distale (dans son cas, le ventre pouvait aisément être assimilé à un membre) gonflée des organes étroitement stockés, et la partie basse, proximale, proche du bassin remarquablement plate, (à la manière de ces chers amants dont le ventre vient littéralement caresser ou, au moins, toucher le dos) –, les lombaires-cimes surplombant toute la chaîne crurale, vaguement affectée par l’effort et la station, les genoux moins tendus qu’il le faudrait et les pieds donc contre le gazon. Au signal (des arpèges réguliers et synthétiques, datés de 1998) ni métalliques ni cristallins, tardivement ajoutés à la composition, elle ouvre les yeux. Le gazon est ainsi la première couleur, la première impression qu’elle reçoit après des années de prostitution sensorielle (« tes sens en échange de ton corps ») : nul chiasme, nul croisement, correspondance, synesthésie raffinée… elle ne voit que vert, et même, le vert lui est vu plus qu’elle ne le voit. Elle est nerveusement passive, elle se remplit, sans pouvoir le désirer, de ce gazon professionnel.
2. Une péripétie aussi céleste qu’oblique.
Le regardeur aime : les arcs que suit le ballon, la prestesse de KEVIN, dont le torse s’est maintenant découvert, le bleu du ciel et la couleur des nuages mis en relief par l’exclusion de tous les signaux sinusoïdaux plats, l’expressivité de la musique et du chien engouffré entre les mollets sûrs des joueurs, la variété des points de vue, la scène du toboggan, les femmes-troncs du deuxième refrain. Sa brusque remontée, serpentine, ondulante et vive l’a transformée. Bien plus que ne l’aurait transformée un amour déçu, une trahison lâchement révélée, une douleur essentiellement injuste, un tourment ininterrompu (le silence dans certaines occasions, ou le choix), une séparation non-paritaire, un eczéma réactif généralisé, une erreur de maquillage, un voyage honnêtement mené, un plaisir dont l’intensité est déterminée par son impossible réitération etc… Irradier la tête renversée, ouvrir les yeux (recevoir un choc visuel) et inverser l’ensemble des tendances physiologiques constituent dans son cas un programme, une trilogie bouleversante. Personne ne la reconnaît, KEVIN échoue ses passes, les amies amputées verdissent et les regardeurs désorientés explosent leur capacité à imaginer ou, pour les moins aguerris, à fantasmer. Certains la voient chauve, d’autres la voient mère, d’autres l’imaginent calcinée par la drogue.
3. Le règne d’après.
Avant même sa puberté, elle pressentait l'horreur des blessures délicates. Avant de se prostituer, elle se pensait nuage, gaz soluble qui asphyxie ou inonde mais ne se laisse jamais prendre. En relevant la tête au dessus du gazon, elle a senti avoir franchi deux étapes. Voire trois : accepter de se pétrifier (1), et donc aimer et souffrir (2), et enfin, se diplômer sévérement en intouchable grâce (3) : seule, désirée, nostalgique, mais sans épanchement. Elle ne se réjouit pas que KEVIN et les autres la regrettent. Recouverte de guitares informatiques, elle est bien extasiée. Elle danse en alternant souvenirs ballonés et rages tranchantes. Presque accessible. De tous.
dimanche 9 septembre 2007
hiver compossible
Arrivé geôlier du vent, point d'outre, mais une rafale captive en guise de coiffe, qui aérerait les crampes les plus perverses, le jeune homme s'inventait un rôle infini : le libérateur-gigogne. Reparti avec le matin et la peine cruelle des eaux de part et d'autre de l'écluse, nées pour s'aimer, contraintes par le monde d'être proches et désenlacées, le matin lui semblait exonder le bonheur des heures passées... Le vent, coupable considérable, de qui les prises nocturnes de la geôle (cheveux tirés, tête renversée : évasion évidente) n'avaient pas ébranlé la fierté assujettie, compâtissait et rêvait de portes busquées. Ainsi, d'animations et de commerces, et d'un pourpre amoureux que les bases chantantes de l'édifice laisseraient constamment se transmettre vers sa cellule, ses sous-sols (le visage du jeune surveillant) s'empliraient. Le vent rêvait d'une prison amoureuse, depuis laquelle, du haut de laquelle, il pourrait jours et nuits, saisons après saisons, surplomber et voir son porteur et gardien, s'endormir et s'éveiller enveloppé de la brume chaude et marbrée de l'ami - transhumances des songes, myalgies paillettées, ridules à suspens, complémentarité des yeux, des âges, des corps et des forces, stables amours équarris - il rêvait d'un beau fort, solide pour des milliers d'années. Il se sentait très proche du rêve.
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Un instant, il pensa à Maddie, dont les odeurs cadavériques, nouvellement diffusées, enchaînent et neutralisent la disparition au lien infrangible d'un panoptisme quelconque. Maddie est cousine du vent.
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Un instant, il pensa à Maddie, dont les odeurs cadavériques, nouvellement diffusées, enchaînent et neutralisent la disparition au lien infrangible d'un panoptisme quelconque. Maddie est cousine du vent.
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lundi 20 août 2007
(En taxi. La pluie enfle le silence des peupliers.)
— … Dans le sillage des lames liquides qui fendent ton horizon de fraîches lames, que fais-tu du souffle des liquides que les eaux te volent ? Au bord vers le frais des lames contendantes de tes joues, sais-tu le prix du souffle sanguin que déverse, et déverse… ?
— … un oiseau inviable ?
— Oui. La fenêtre si petite et le gouffre si bon. La même palpitation.
— Mais sous l’eau, parles-tu des mirages ? Tu as été suspecté. Quelques théores…
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— Les larmes que le cœur d’un enfant libère ne suffisent pas à le dégonfler.
— Ton enfant ?
— Non, celui de l’eau des mers fluorescentes dont l’œil fraternel craignait pour l’eau des mers le blêmissement. Je t’avais trouvé dans le fossé. J’arrivais, je conquérais l’indépendance, une foule m’applaudit en scandant « c’est un…. »
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— Une foule m’applaudit en scandant « c’est un…. »
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— Il craignait de peur d’espérer que l’eau de la mer scintillant comme les peupliers argentés que le silence secoue…
— … comme l’aura épileptique des voies lactées…
— … comme le bronze des hérauts se dévêtant…
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— … comme ta larme au moment où je te…
— Oui.
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(Ailleurs : une digue immense qu’éclaire un récent accident. )
— L’enfant est sous l’eau. Je viens te chercher dans le fossé ?
N’ouvre pas l’horizon lamé qui tamponne les roses ensommeillées des roses qui tamponnent les roses ensommeillées des passions inviables.
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(En taxi, initial)
— Tu lui as écrit. Ton départ devait s’exprimer plus tôt, tu pensais : « j’ai vu ton souvenir (ton ombre ?) dans la forêt (ensablée ?) qui me fait front »
— Les théores ne sont pas les muses. Restons distants de l’impossible constance de l’éclat des théores. Racle ton bras contre le crépit.
— Mens à l’enfant sous l’eau. Les passés (peupliers, nuques, éclats) gorgés de faiblesse te rendront tôt intouchable.
— Appose mon doigt sur l’œil, je saurais mieux…
— … l’infini mystère de mon achèvement ?
— Les larmes que l’indication de ta beauté…
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— Les chèvres te faisaient basculer. N’infère pas l’assèchement du cœur de la finesse des brumes.
— Les chèvres me faisaient sangloter. Me faisaient tel un orgasme gelé… (incorruptible : les théores ne m’ont pas convaincu. Plus que ton indépendance, sais ce que tu as…
— … contre mes paumes, ta glace fluorescente vaut l’oiseau inviable : la même foudre glacée que je préserverai.)
—
— La foule de bronze prédisait mieux que les théores n’annoncent. Elle acclamait notre…
— À l’époque, j’ouvrais l’horizon lamé pour voir tes larmes refléter.
— Les chèvres te font encore basculer : et verse, et verse, et verse sur des milles…
— … infinis…
— …, verse ton cœur….
— Dis que ta voix dit vrai.
(Sur une dalle. )
— À quelques milles des volumes ruinés de son habitation (le fossé des peupliers jeunes) tu liras un son. Dans le futur, note que je prononcerai mieux. Par toi.
mardi 31 juillet 2007
Les nuits de pierre ont succédé aux nuits de légende.
L'alpinisme dans la ville engorgée après l'épiphanie dans les hauts embrumés, la mélancolie du blond après le désarroi du muet, le théâtre des faces après le sommeil des amants, l'intégralité du bonheur après la géographie de l'aimé, le sportif contractualisé après l'oblat hors statut, l'épistémologie de la facette après la tyrannie du nuage, l'adéquation combinée après le protocole impérial, l'expansif monégaste après le secret du Cercle, la dentelle à l'acide après la cire sur viscose, la vogue souriante après la tektonik anxiogène, les larmes de confiance après les jouissances soulagées, le sort d'abduction après la survenance de la suppination, l'éloquence de l'allégresse après le murmure de la vénération, le glabre de la joue après le soyeux de la haute antérieure, le secrétariat diurne après les déclarations lunaires, la virtuosité de l'accompli après l'engourdissement du héros, l'irisé du bienheureux après le talqué de l'enchanteur, la mécanique sagitale du mortel après la fontaine inanimée du prince reclus, la prospérité des frissons d'insomnie après la volupté du bois dormant, le coton bienveillant après les peuples migrants des peaux, la triade développement-souplesse-disponibilité après la torpeur des buveurs d'ambroisie, le brodé organique des princesses ouzbeks après le quadrillé dédié des prétendants angoissés, le suivi ornementé après la protection à large spectre, la complicité de l'interaction sous charme après le luxe des monologues sous drogues, la déambulation sur parvis après les tournois ondoyants, les tintements de la vitesse du vent après la clameur des terres lointaines, l'angulation des sommets des rêves après les murs musicaux des empires négligents, l'imagé généreux après le son de la pureté, le mépris de l'essaim après la raideur du code d'honneur, les à-coups du mangeur de guarana après la fiabilité du poisson électrique, l'irritabilité des couleur de safran après l'arrogance des jaunes, les gorges inhabitées après le desservant appointé, les transpercées de capitale après les télétransports assistés, l'achèvement des rotations après la caresse des versants, la hausse des plaisirs promis après l'acmé du bonheur possible.
Salut les miens chers comme chez vous de l'affaire.
Salut les miens chers comme chez vous de l'affaire.
dimanche 22 juillet 2007
A l'interne liée au coeur
. dans l'espace lourd du plissement tragique de la supérieure sur le globe graissée par le fluide entourant l'oeil noir des caractères diurnes dont l'envers pourrait
constituer le dépôt de celui dont les yeux religieux au dessous de la paupière plissée supérieure fatiguent les sens et tremblent la main de celui qui la nuit m'a indiqué porte ton même nom
. le long de la section tremblée contigue au nerf de l'oeil électrifié annelée ou ornée de bracelets des poussières et des os des mondes se manifeste une brûlure que ton globe enclos ne sait apaiser
et le plan supérieur longitudinal qui fait l'anneau obscur gondole las quand en ses arrêtes reviennent malades les mots pour une fois percutés
et comme gestes comme sons comme sentiments doubler tripler démoralise l'oeil plisse la paupière éloigne le bagué
. à l'interne liée au coeur un sens sait dans la percussion du maladroit entendre le rythme bref à séquence spontanée dont l'écho tue et éloigne le plissé bien venu.
constituer le dépôt de celui dont les yeux religieux au dessous de la paupière plissée supérieure fatiguent les sens et tremblent la main de celui qui la nuit m'a indiqué porte ton même nom
. le long de la section tremblée contigue au nerf de l'oeil électrifié annelée ou ornée de bracelets des poussières et des os des mondes se manifeste une brûlure que ton globe enclos ne sait apaiser
et le plan supérieur longitudinal qui fait l'anneau obscur gondole las quand en ses arrêtes reviennent malades les mots pour une fois percutés
et comme gestes comme sons comme sentiments doubler tripler démoralise l'oeil plisse la paupière éloigne le bagué
. à l'interne liée au coeur un sens sait dans la percussion du maladroit entendre le rythme bref à séquence spontanée dont l'écho tue et éloigne le plissé bien venu.
dimanche 15 juillet 2007
Dans ta gorge où ta guêpe gonflée et son air des longues vers les gorges dont ta langue gonfle ma langue et mon noir de lèvres de guêpes à tes bouches piquent ma gorge de tes langues piquent ma gorge et gonfée de ta pointe à mes lèvres dont les guêpes vers ma longue et le noir de ma gorge piquent le fond et la lèvre de ta bouche dont la longue vers mon noir à ma gorge gonflée de ta longue piquée d'une lèvre où les bouches des guêpes vers les langues à ma bouche pointée pour ta gorge.
La construction et charpente bien dure dans les cas de charpente de béton pour tes armes qu’elle cache dans le dur de ton art de durcir et tenir et construire les murs pour lesquel souvenir la technique, maçon, dessous quoi ton mûr construit dur et armé dans le cas souvenir d’un ancêtre dont ton arme durcie par le cas souvenir d’une construction, maçon, par ta technique et sa dure et charpente dessous quoi ton ancêtre, maçon, et construire ta dure arme et le cas du maçon souvenir dont le dur et les armes du ... neveu.
A la nuée tu accuses par amour mais que fuir dans le noir dont la nuée par amour tu inondes mais au dur par le soir tout ton sec accusé par la nuée inconnue dans le noir et le neuf tu accuses pour fuir et tu crois tu accuses tu accuses tu crois que fuir accusé d’une nuée chaude et sèche de ton arme sèche et dure et dure et dure et dure et accuse le noir ou le neuf mais pars si ton chaud et ton noir que j’accuse et j’accuse par la nuée dont tu sec et sec et sec et sec et dur tu es dur dans le noir mais le sec à ma nuée qui accuse ton dur par amour et amour.
Par travail et travail et entend le travail que nos doigts à la nuit pour ta nuit au travail et travail entends tu la nuit des doigts qui nos doigts à tes doigts mon travail par mes doigts dans le jour que tu moques à la nuit tu moques comme travail par travail c’est ma nuit dont tu vois et tu vois et tu sais qu’au travail par travail mes doigts dans ta nuit ou sa nuit ou sa nuit et ta nuit au travail que tu moques et tu moques comme travail mon travail par travail à tes yeux par nos doigts que tu vois que tu vois mais mes doigts au travail par travail entends-tu par la nuit ?
La construction et charpente bien dure dans les cas de charpente de béton pour tes armes qu’elle cache dans le dur de ton art de durcir et tenir et construire les murs pour lesquel souvenir la technique, maçon, dessous quoi ton mûr construit dur et armé dans le cas souvenir d’un ancêtre dont ton arme durcie par le cas souvenir d’une construction, maçon, par ta technique et sa dure et charpente dessous quoi ton ancêtre, maçon, et construire ta dure arme et le cas du maçon souvenir dont le dur et les armes du ... neveu.
A la nuée tu accuses par amour mais que fuir dans le noir dont la nuée par amour tu inondes mais au dur par le soir tout ton sec accusé par la nuée inconnue dans le noir et le neuf tu accuses pour fuir et tu crois tu accuses tu accuses tu crois que fuir accusé d’une nuée chaude et sèche de ton arme sèche et dure et dure et dure et dure et accuse le noir ou le neuf mais pars si ton chaud et ton noir que j’accuse et j’accuse par la nuée dont tu sec et sec et sec et sec et dur tu es dur dans le noir mais le sec à ma nuée qui accuse ton dur par amour et amour.
Par travail et travail et entend le travail que nos doigts à la nuit pour ta nuit au travail et travail entends tu la nuit des doigts qui nos doigts à tes doigts mon travail par mes doigts dans le jour que tu moques à la nuit tu moques comme travail par travail c’est ma nuit dont tu vois et tu vois et tu sais qu’au travail par travail mes doigts dans ta nuit ou sa nuit ou sa nuit et ta nuit au travail que tu moques et tu moques comme travail mon travail par travail à tes yeux par nos doigts que tu vois que tu vois mais mes doigts au travail par travail entends-tu par la nuit ?
mercredi 11 juillet 2007
Nous : dans l’air dans le sec de l’inquiétude du poumon desséché d’un air attaqué par les pluies acides dessèchent l’oxygène et durcit le sang dans le sang dont l’air roule dans le sang est roide d’un coeur sans air et frémissent nos poumons du mur de l’air et tousse notre coeur roide et fier et piquent nos yeux immobiles et sans larmes et plaque nos oreilles nos douces nos oreilles
Nos oreilles leur duvet et leur sang du lobe tailladé par l’espoir et l’enfance dans les lobes nos douces nos oreilles dont les lobes tailladés de science nos oreilles leurs conduits nos dures et rudes nos oreilles les oreilles de défiance la lacune les oreilles des lacunes nos oreilles regarde les rayées de vie et de vitesse tinte le lobe de nos douces prémonitoires et lobe noir de science nos oreilles noires tintent de l’enfance tailladée l’oreille rayée du sang sec et du son du sang du lobe de l’oreille tailladée tinte vite
Et les poids tiers : la tierce mesure qui pèse pour le tiers choix c'est le troisième pour second qui du plus lourd ou du plus mort gagne du plus apesanti plus prompt ton poids ou ton nom et sa mort ou mon nom ta vitesse ou ses mots ton art ou son poids ta roideur ou son choix ton eau ou son vent ; sa minéralité ou tes plumes ?
Une cape d’or : fier grand ami dont l’or et la cape sauvent de la maladie et des seuils toi noir immobile dont ta cape grande et d’or ma douce dont la récolte infinie de vent et d’eau humide pour la vie ta cape est d’or tailladée de récolte humide d’un coeur sec de la prise par ailleurs sans armes en vaincu sans chapeau, épée, fleurs et armures, reste ta cape ma douce.
Sur le plat mis à plat dans remise des formes plates de ton visage amer ou de ton visage pointu vois le plat de mon coeur dans ton front remis à jour tu respires à plat rayé sur mon coeur du milieu de l’air sec applati de mon sang qui stagne sur ton front plat et tes crêtes d’où je bute que je connais molles et roides et ses crêtes secret à plat dans ma vie et notre art des niveaux
Et la danse les rubans les plastiques pour la danse vos lacunes au sein de mes nerfs dont le bois danse sous le feu du bois et du bris et ta danse en plastique mon doux tu es sagittal ce sont les deux choses que je retiens dans la danse de son bois fin aime la danse dont les nerfs brisent le bois et ta danse rayée tu dors et ivre d'or et d'eau pour les danses des rubans dont tu crois les plastiques dansent sous et pour le bois dont les nerfs et les tiers ont brisé mais ta danse mais nos danses au bois ?
Et ta voix dont le miel de ma voix aérée de la course à ta voix dont le chant sec et roide vole dans ma voix pour sa voix dont les mots et la voix muette attendent ton accord humide mais mon chant dont la voix sèche souffle vers vous en hauteur en étage et s’aère dans le sang en attente de nos souffles adoucis pour sa voix dont la course vers ta voix mutile mon chant vers ton air qui aère l’aigu de mon chant vers sa voix et ses mots dont le cours muet alanguit mon chant dont ton souffle aère le timbre
Les rubans de science et d’art chevalier tu es noir sans l’or roide de nos sciences mais les mots de la lettre et chevalier dont la science essaime les rubans qui entourent les cous pris et dépris de nos lettres clairvoyantes et saignantes dresse moi un turban un ruban un vêtement un art une cape de la science et de l’art qui entoure ton cheval éclairé par l’or de ses sciences et mes mains dont les mots et les sciences volent au cheval et ses hommes.
Vous êtes deux face à l’homme... ...
Nos oreilles leur duvet et leur sang du lobe tailladé par l’espoir et l’enfance dans les lobes nos douces nos oreilles dont les lobes tailladés de science nos oreilles leurs conduits nos dures et rudes nos oreilles les oreilles de défiance la lacune les oreilles des lacunes nos oreilles regarde les rayées de vie et de vitesse tinte le lobe de nos douces prémonitoires et lobe noir de science nos oreilles noires tintent de l’enfance tailladée l’oreille rayée du sang sec et du son du sang du lobe de l’oreille tailladée tinte vite
Et les poids tiers : la tierce mesure qui pèse pour le tiers choix c'est le troisième pour second qui du plus lourd ou du plus mort gagne du plus apesanti plus prompt ton poids ou ton nom et sa mort ou mon nom ta vitesse ou ses mots ton art ou son poids ta roideur ou son choix ton eau ou son vent ; sa minéralité ou tes plumes ?
Une cape d’or : fier grand ami dont l’or et la cape sauvent de la maladie et des seuils toi noir immobile dont ta cape grande et d’or ma douce dont la récolte infinie de vent et d’eau humide pour la vie ta cape est d’or tailladée de récolte humide d’un coeur sec de la prise par ailleurs sans armes en vaincu sans chapeau, épée, fleurs et armures, reste ta cape ma douce.
Sur le plat mis à plat dans remise des formes plates de ton visage amer ou de ton visage pointu vois le plat de mon coeur dans ton front remis à jour tu respires à plat rayé sur mon coeur du milieu de l’air sec applati de mon sang qui stagne sur ton front plat et tes crêtes d’où je bute que je connais molles et roides et ses crêtes secret à plat dans ma vie et notre art des niveaux
Et la danse les rubans les plastiques pour la danse vos lacunes au sein de mes nerfs dont le bois danse sous le feu du bois et du bris et ta danse en plastique mon doux tu es sagittal ce sont les deux choses que je retiens dans la danse de son bois fin aime la danse dont les nerfs brisent le bois et ta danse rayée tu dors et ivre d'or et d'eau pour les danses des rubans dont tu crois les plastiques dansent sous et pour le bois dont les nerfs et les tiers ont brisé mais ta danse mais nos danses au bois ?
Et ta voix dont le miel de ma voix aérée de la course à ta voix dont le chant sec et roide vole dans ma voix pour sa voix dont les mots et la voix muette attendent ton accord humide mais mon chant dont la voix sèche souffle vers vous en hauteur en étage et s’aère dans le sang en attente de nos souffles adoucis pour sa voix dont la course vers ta voix mutile mon chant vers ton air qui aère l’aigu de mon chant vers sa voix et ses mots dont le cours muet alanguit mon chant dont ton souffle aère le timbre
Les rubans de science et d’art chevalier tu es noir sans l’or roide de nos sciences mais les mots de la lettre et chevalier dont la science essaime les rubans qui entourent les cous pris et dépris de nos lettres clairvoyantes et saignantes dresse moi un turban un ruban un vêtement un art une cape de la science et de l’art qui entoure ton cheval éclairé par l’or de ses sciences et mes mains dont les mots et les sciences volent au cheval et ses hommes.
Vous êtes deux face à l’homme... ...
jeudi 5 juillet 2007
Le cloître imposé est pire que le siècle ravagé.
On croit d’abord à une mutation ; comme tel prend pour signe du succès de sa mue la scission (le schisme ?) à l'oeuvre dans l’ongle de son orteil gauche, on croit d’abord que la voussure du dos, l’inquiétude de l’ouïe, l’alternance de la brusquerie et de l’apathie sont les signes d’une mue en lapin, régressive mais acceptable, soyeuse et vivable ; puis, dans le même ordre, en déplacant juste l’observation, on se croit devenir la tortue de Des Esseintes, parée pour mourir, ornée pour expirer, mue plus fameuse mais plus tragique. Mais vite, dès le prochain réveil, on s’aperçoit que la mue a échoué ou n’a peut-être même jamais commencé : les cyphoses angoissées ne sont pas devenues bouclier, les verrues prolifiques ne sont pas devenues exosquelette, la pilosité domestiquée n’est pas devenue villosité vitale.
Alors : on se retire, on s'absente, on rompt avec son milieu, on s'extrait, se soustrait, s'abstrait, on s'échappe, s'éclipse, s'éloigne, s'esquive, s'évade, se dérobe, s'évapore, se désiste, on s'isole, se réfugie, se replie, se retranche, se tapit, s'efface, se claustre, précisément on se cloître comme on se soignerait. Nul besoin pour cela d'un programme immobilier d'importance : un geste et un clin suffisent pour opérer la claustration : désactivation des téléphones, de la parole et de la vision fovéale. La routine engagée peut se poursuivre, seules les interactions directes ont cessé. Les effets sont immédiats - le rachis se redresse, le coeur ralentit, les poings s'ouvrent et le travail s'effectue brillament - mais de courte durée. La rechute est-elle le fait de rencontres inopinées (effectivement désastreuses) ? du manque de surveillance des espaces intérieurs - organiques et fantasmatiques - que la règle atteint défectueusement ? ou de la ténacité du mal ?
Alors, la cure elle-même, affaiblie par cet échec, se trouble et se conforme vicieusement à la nature des symptômes, hésite, se détent puis se rétracte violemment et sévèrement ; ainsi la règle se brise, le cloître engloutit le siècle, mais l'éjecte en un hoquet ; ainsi la règle s'adapte et se transforme incessament, confusément : le voeu de solitude devient voeu d'endurance, le voeu de silence devient voeu musical, le voeu d'isolement devient voeu de conquêtes infinies... A ce moment, on s'aperçoit que cure et symptômes sont devenus cousins, voire amis, chantent les mêmes mélodies et suivent les mêmes desseins. Les troubles sont à leur niveau maximum (palpitation des moelles osseuses, hyper-stimulées par l'extérieur, friabilité des os, convulsions véloces des muscles, rétrecissement de la vision, déclin de l'entendement, sanglots du coeur) mais la douleur ne l'est pas encore.
Il suffit en effet qu'une promesse venue du dehors mal jugulé ne se réalise pas pour que les plates-bandes de tranquilité que la règle même pervertie laissait intactes s'enflamment et brûlent intensément le corps qui espérait trouver en un ami défaillant, sinon le repos, du moins des impressions bienveillantes.
A ce moment, ou bien la règle retrouve sa vigueur, sa raideur, son absolu et ses vertus protectrices ; ou bien, par la caléfaction indistincte du feu, peaux, préceptes, chagrins et rancunes se sont dissous.
Alors : on se retire, on s'absente, on rompt avec son milieu, on s'extrait, se soustrait, s'abstrait, on s'échappe, s'éclipse, s'éloigne, s'esquive, s'évade, se dérobe, s'évapore, se désiste, on s'isole, se réfugie, se replie, se retranche, se tapit, s'efface, se claustre, précisément on se cloître comme on se soignerait. Nul besoin pour cela d'un programme immobilier d'importance : un geste et un clin suffisent pour opérer la claustration : désactivation des téléphones, de la parole et de la vision fovéale. La routine engagée peut se poursuivre, seules les interactions directes ont cessé. Les effets sont immédiats - le rachis se redresse, le coeur ralentit, les poings s'ouvrent et le travail s'effectue brillament - mais de courte durée. La rechute est-elle le fait de rencontres inopinées (effectivement désastreuses) ? du manque de surveillance des espaces intérieurs - organiques et fantasmatiques - que la règle atteint défectueusement ? ou de la ténacité du mal ?
Alors, la cure elle-même, affaiblie par cet échec, se trouble et se conforme vicieusement à la nature des symptômes, hésite, se détent puis se rétracte violemment et sévèrement ; ainsi la règle se brise, le cloître engloutit le siècle, mais l'éjecte en un hoquet ; ainsi la règle s'adapte et se transforme incessament, confusément : le voeu de solitude devient voeu d'endurance, le voeu de silence devient voeu musical, le voeu d'isolement devient voeu de conquêtes infinies... A ce moment, on s'aperçoit que cure et symptômes sont devenus cousins, voire amis, chantent les mêmes mélodies et suivent les mêmes desseins. Les troubles sont à leur niveau maximum (palpitation des moelles osseuses, hyper-stimulées par l'extérieur, friabilité des os, convulsions véloces des muscles, rétrecissement de la vision, déclin de l'entendement, sanglots du coeur) mais la douleur ne l'est pas encore.
Il suffit en effet qu'une promesse venue du dehors mal jugulé ne se réalise pas pour que les plates-bandes de tranquilité que la règle même pervertie laissait intactes s'enflamment et brûlent intensément le corps qui espérait trouver en un ami défaillant, sinon le repos, du moins des impressions bienveillantes.
A ce moment, ou bien la règle retrouve sa vigueur, sa raideur, son absolu et ses vertus protectrices ; ou bien, par la caléfaction indistincte du feu, peaux, préceptes, chagrins et rancunes se sont dissous.
lundi 2 juillet 2007
Nous n'avons pas joué d'épinette.
Je suis encore vivant, j'applatis des nez. Je place les clients allongés sur le dos, au sol, je m'assois ou m'accroupis derrière eux, leur tête entre mes cuisses, je caresse leur nuque, soupèse leur crâne, j'assouplis leurs vertèbres, puis je leur maintiens la tête détendue vers un côté. Alors, j'inspire et je durcis ma main, je ferme mes doigts et j'allonge ma paume, je commence par glisser le bord externe de ma main-spatule sur leur tempe dégagée et j'attends que leurs yeux tombent vers le sol (dans leurs cavités), je laisse ma main avancer jusqu'à ce qu'elle recouvre leur joue et tout le côté du visage. Quand mon petit doigt bute contre la narine, le travail commence : il s'agit de rectifier l'incurvation du nez, de restaurer une forme de rectitude noble à la face et d'imprimer un mouvement clair à la pointe du nez ; les flancs du visage ne doivent servir qu'à indiquer la direction de la pointe du nez, il faut gommer les vallons et les plis qui distraient le nez de son but, il faut regonfler de confiance la paroi nasale et restaurer sa prééminence, elle est ce qui légitime et annonce le piqué et le pointu du nez, elle est la rigueur qui devrait inspirer la joue et l'horizon que devraient croiser, à la perpendiculaire les tempes hautes, clarifiées par le remodelage de la joue contigüe. Je presse leur visage et je pense au triangle. Je pense intensément au triangle, au triangle luminescent, au destin des sécantes et à la possibilité des angles. J'avance lentement et continument jusqu'à ce que mon pouce repose sur la crête acérée du nez semi-réhabilité. J'ouvre les yeux une seconde et, en les refermant, je laisse ma main s'envoler dans la galaxie de l'horizon pariétal rétabli, j'ouvre la voie à l'espace tranchant que désignera et illuminera le versant redirigé. Sans attendre, je pivote mon autre main, je laisse leur tête revenir d'aplomb et je tapotte leurs paupières pour les apaiser, les déconcentrer et les amollir. Souvent, je reconduis l'opération sur l'autre côté du visage, laissant à mes patients une face pyramidale, parfaitement orientée et qualifiée, lissée mais plus dense en informations, aplanie en certains endroits mais plus saillante en d'autres. Ils peuvent devenir une base-laser, un témoin de niveau ou une mini-cloison.
En rentrant du travail, j'emprunte un nouveau boulevard périphérique dont personne ne nous avait parlé et que personne n'avait jamais vu avant. Il frôle bien quelques rues connues du dix-septième arrondissement et débouche bien sur de grands cimetières pleins de poussières illustres, mais il ne fait pas partie des itinéraires habituels. Il semble extrêmement neuf, à peine achevé, même pas inauguré. Il est vaste et valloné, très éclairé et très ventilé, la chaussée est douce, mais étroite et bordée de ravins. Et il n'y a pas de circulation. Il n'y a pour l'instant jamais eu de circulation. Ce n'est pas dangereux. Pour l'atteindre, il faut fendre la ville sans dévier, sans chercher, sans visiter. Alors à un moment, on tombe sur cette chaussée circulaire. On pourrait presque croire qu'elle borde l'antique boulevard périphérique. Je n'y croise personne, c'est, en ces moments sédentaires et troublés, mon cloître.
dimanche 17 juin 2007
Elle était donc faite d'or et non de diamant. Chère, stable, noble, belle, rare, précieuse et immarcescible certes, mais sans diaprure, ni scintillement. Elle était comme l'alliance, la bague inamovible de l'épouse constamment chérie et chérissant constamment. Cela est déjà beaucoup. C'est un investissement fiable, une valeur assurée et reposante.
Mais que l'or semble terne quand la pierre précieuse et immémorable miroite, explose et disparaît. L'or a toujours le même régime de visibilité, seul le diamant a le luxe de la modulation. Au plus l'obscurité l'efface au creux de la phalange, au plus son éclat éblouit et conquiert quand il retrouve la lumière.
dimanche 3 juin 2007
juin
Ou comme une mesure constante d'économie d'énergie : seuls quatre secteurs sur cinq alimentés, chaque secteur est privé d'énergie un jour sur cinq, éteint par rotation, plongé dans le noir à tour de rôle. Ou comme un niveau incompressible de dysfonctionnement dans le corps humain : alternativement une fonction malade, le dérangement circulant d'organe en organe, de membre en membre, de système en système, la peste toujours quelque part, jamais en deux places. Ou comme un principe statistique , une loi de l'échec pélerin : sur cent initiatives, cent tentatives, cent projets, vingt échouent - proportion prévisible, détermination imprévisible. Ou comme le quotient de cruauté d'un dieu : surdité rythmique aux prières, pause, blocage des grâces. Ou comme une morale fractionnelle de la mesure, de la résignation, du prix à payer : un mal pour quatre biens.
Ou comme un théorème/pansement : lorsque l'archer atteint quatre fois sa cible, mais la manque une fois, la cinquième fois, la fois du championnat, la fois du jour olympique, il estime, sans amertume : on ne peut réussir à chaque coup. Quoi que vaille ou aurait valu ce coup.
Ou comme une sérialisation de la plaie : faire comme si plaie du doigt, plaie du foie, plaie de l'oeil, plaie du coeur, plaie de peau sonnaient pareil, heurtaient pareil, risquaient pareil. Y croire et en mourir heureux.
Ou comme un théorème/pansement : lorsque l'archer atteint quatre fois sa cible, mais la manque une fois, la cinquième fois, la fois du championnat, la fois du jour olympique, il estime, sans amertume : on ne peut réussir à chaque coup. Quoi que vaille ou aurait valu ce coup.
Ou comme une sérialisation de la plaie : faire comme si plaie du doigt, plaie du foie, plaie de l'oeil, plaie du coeur, plaie de peau sonnaient pareil, heurtaient pareil, risquaient pareil. Y croire et en mourir heureux.
jeudi 31 mai 2007
QUATORZIEME ETAGE
Malgré les inquiétudes de son hôte, Y., alternativement découragée et suspicieuse, amplifiées par l'invasion de son petit palais par de noirs, larges insectes, rares mais l'effrayant, semblant prendre la relève domestique de cousins nains, intimes et opportunistes, ici nichés dans les déchirures imbibées des matelas exposés, annonçant (augurant), selon elle et ses mythologies gréco-new-yorkaises, une médiocre catastrophe — non-renouvellement d'un bail (pour elle), démaillage amoureux (pour moi), grippe intestinale chronique (pour nous)... — qui parvient même , à force d'yeux baissés, langues frappées, poses retirées, à transmettre ses craintes aux visiteurs qu'elle leste, avant et après leur séjour, de pensées difficiles et de lourdes promesses (en ses lèvres matelas devient : matras..., angoissant devient : cochon, ça a été devient : sortez) et malgré la forte prévisibilité d'un blettissement, d'abord de son derme puis de ses tissus, consécutif à l'intensité itérative (et donc moderne) des procédures de sanctification, augmentée par l'implacable placidité des témoins, d'autant plus spirituels que peu nombreux, par l'excitabilité irradiante de certain.e.s facettes/versants/arrêtes — replis/ourlets/vallons — niveaux/sédiments/couches/échelon (selon la topographie adoptée ou revendiquée) de son coeur, par l'ampleur des sentiments tus, des blessures tolérées, de la violence des absences désinvoltes et des silences déplorables et par tout ce qui canonise un sacrifice, ANNA, absolument incarnée et décomposée, gonflée de tressaillements, agrandie à force de disparaître dans les étages les plus aveugles, les plus nervurés, les plus sonores, les plus froids et inhabitables, danse encore, faisant ployer le monde, assomme et asphyxie les ingrats, chante et poignarde ses soucis, et, pire, joue, représente, figure, interprète, reflète le chagrin (exemple récent : Belinda (enfin) faisant sienne la douleur de Didon) se livre à toutes sortes d'opérations poétiques que d'aucuns (dont parfois ANNA elle-même) estime sales ou dépassées, ainsi s'émeut, s'étrangle, se cambre, s'évanouit, se ressaisit et finalement, survit aux admirateurs passés ou absents, intacte et désirée, et partant, s'entête à dévier le cours des tristes prophéties que son hôte, Y., voyait annoncées par la présence d'hexapodes charbonnés conquérants dans sa galerie.
lundi 28 mai 2007
Mettre un bijou, une pierre, une broche au coffre-fort atteste et réhausse sa valeur. Coffré, il est cher et devient précieux. Chaque fois que l’on ouvre le coffre, son éclat est plus vif, son scintillement plus éblouissant, son or plus chaud, ses perles plus vivantes ; l’émotion ressentie est d’autant plus exceptionnelle qu’elle est rare. Certes — mais après des années, quel regret éprouve-t-on de ne pas avoir joui du bonheur de vivre quotidiennement diamanté...
vendredi 18 mai 2007
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Vous entraînez-vous sans préparation fondamentale, c'est-à-dire sans prendre un shake de whey protéine avant l'entraînement ? C'est un mauvais calcul si votre objectif est l'hypertrophie, vous dirait Dennis James.
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Vous entraînez-vous sans préparation fondamentale, c'est-à-dire sans prendre un shake de whey protéine avant l'entraînement ? C'est un mauvais calcul si votre objectif est l'hypertrophie, vous dirait Dennis James.
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mercredi 16 mai 2007
Redressé 1'18''
Lui : allongé. Lui est long, inamovible. Lui : à peine incliné, la bouche sûre. Toi : ouvre les yeux. Redresse-le. Toi : prends tes deux mains, prends le avec tes deux mains, à la base. Lui : dressé. Toi : regarde-le, c'est un arbre, il est grand. Redresse-le encore mieux avec tes pouces. Tes pouces : dessous. Lui : de plus en plus lourd. Toi : vénère le. D'un bond : change tout, tes fesses, tes jambes. Toi : dégourdis toi. Ne le lâche pas. Lui : de plus en plus gros ou large. Lui : redressé. Toi : aussi. Tiens le. Tes autres doigts : autour, plus haut. Lui : un son. Toi : applique toi. Regarde. Ton visage n'a pas changé. Lui : à toi. Toi : presse, compresse, caresse. Lui : une souche, un rondin. Lui est impérial. Toi : tu n'es que mains — pour lui — pieds — pour toi. Quelque chose se lève. Encore. Tes pouces : dédiés. Ta bouche : n'y pense pas. Ne crois pas que tu dois y penser. Lui : se redresse. Tes mains : le redressent. Tes pouces : le caressent. Toi : tu aimes. Lui : en haut, si haut. Toi : continue. Lui : élevé. Toi : lâche un pied, redescend tes fesses, montre quelque chose, change de position, organise-toi, applique toi, va au plus loin, garde le rythme intact. Lui : respire, il est allongé et très droit. Lui : au bord. Toi : ne ferme pas les yeux, il se redresse encore. Toi : laisse tout un instant et regarde. Tu l'aimes. Lui : debout et prêt. Lui est redressé, il va trembler un peu. Toi : vas-y. Lui est parti, il saute, il est très haut. Toi : referme les yeux, monte à lui. Redresse toi, aussi. C'est fini, vous pouvez danser, continuer, dormir.
vendredi 11 mai 2007
Il me dit tu es dans l'histoire, je lui dis c'est difficile, elle me dit dis lui, elle me dit ce sera très soulageant, je lui dis c'est impossible, il me dit tu as de la chance, je lui dis c'est difficile, il me dit c'est toujours difficile, je lui dis c'est une légende, elle me dit il t'aime, je lui dis je ne sais pas, il me dit tu es un voyage, je lui dis je ne voulais pas, il me dit tu aurais dû, je lui dis c'est ennuyeux, il me dit j'ai deviné, il me dit tu es ailleurs, je lui dis oui, je lui dis c'est impossible, elle me dit il te concurrence, je lui dis non, elle me dit toi, je lui dis oui, il lui dit il est beau, elle lui dit moins que lui, je lui dis je l'ai perdu, il me dit tu as quelqu'un, je lui dis je l'ai perdu, elle me dit ne t'inquiète pas, elle lui dit tu chantes bien, il me dit je lui ai parlé, je lui dis il est une bonne surprise, je lui dis je veux l'aimer plus, il lui dit il est heureux, elle me dit tu es moteur, je lui dis j'ai sommeil, je lui dis je l'aurais, il me dit disparais, je lui dis je n'y étais pas, elle me dit tu vas trouver,
elle me dit je te vois mal, elle lui dit il est une rose, je lui dis c'est un cadeau, elle me dit comme toujours, je lui dis je souffre, elle me dit psychiquement, je lui dis l'estomac, elle lui dit ce n'est pas ça, je lui dis que les miens sont plus longs, elle me dit pas tant, elle lui dit expliquez-moi, je lui dis je vais rentrer, elle me dit tu es une rose, elle lui dit je vais t'assommer, elle lui disait je vais t'aider,
il me dit ne viens pas, il lui dit ma soeur est son amie, je lui dis j'attends mieux, il lui dit je te connais, je lui dis oui, il me dit protège toi, je lui dis je t'embrasse, il me dit quel style, je lui dis rapide, il lui dit tu vois, il lui dit j'ai vu, il lui dit ne viens pas, je lui dis ne viens pas, il me dit c'est toi, je lui dis je ne serai pas là, il me dit reviens, il me dit rien,
elle me dit il est beau, il lui dit remarquable, il me dit elle est française, je lui dis je reste en arrière, il me dit qu'est-ce que c'est, il lui dit tu comprends, elle lui dit c'est rare, elle lui dit on s'épuise, je lui dis son âge, elle me dit c'est une fille, je lui dis il les aime, elle me dit délicieux, je lui dis tu as dormi, il me dit c'est loin, elle me dit tu es bon, je lui dis je n'aime pas marcher, il me dit je comprends, elle lui dit regarde, il lui dit pose abandonnée, elle me dit tu me l'avais dit, je lui dis décembre, il me dit vertu, il lui dit promenade avec moi, elle lui dit je n'ai pas d'enfant, elle me dit vous êtes bons,
il me dit vous serez soixante dix, je lui dis ne te dérange pas, il lui dit il est spécial, je lui dis que veut-il, il me dit nous hésitons, je lui dis j'ai quelques raisons, elle lui dit il vaut le coup, il lui dit le temps manque, elle lui dit appelle le, je lui dis je pense à vous, il lui dit c'est quelqu'un, elle me dit je serai là, je lui dis j'y vais pour elle, il lui dit c'est loin et coûteux, elle lui dit pourquoi, je lui dis il pleut ici, il me dit je connaîs, elle me dit bienvenue, il lui dit il la connaît, je lui dis il m'avait vu, elle lui dit c'est étonnant, je lui dis c'est au Portugal, il leur dit il y va, je lui dis à quinze heures, il lui dit attention, je lui dis c'est de la pression, je lui dis ne m'attends pas, elle lui dit il sera là, il lui dit c'est plus que ça, elle lui dit écoute ce qu'il va dire, il lui dit c'est le travail, il me dit on ne dînera pas, je lui dis début juin, elle me dit disponibilité, il me dit autant, je lui dis ne dis pas ça, elle lui dit il ne viendra pas, je lui dis je ne peux rien dire, il me dit tu vas bien, elle me dit c'est antique, je lui dis tu profites, il me dit je te connais, elle lui dit une solution, il lui dit elle va réfléchir, il me dit tu sais ce qui t'attend, je lui dis ne me parle plus de cela, il lui dit il est amoureux, elle lui dit le Portugal, elle me dit je ne savais pas, je lui dis on en parlera, il me dit j'ai des souvenirs, il lui dit c'est fini, il lui dit je me suis décidé, elle lui dit y vas-tu, je lui dis je verrai, il lui dit oui, il me dit c'est bon, je lui dis je ne ferai rien, il me dit on continue, elle me dit à demain, je lui dis à bientôt.
elle me dit je te vois mal, elle lui dit il est une rose, je lui dis c'est un cadeau, elle me dit comme toujours, je lui dis je souffre, elle me dit psychiquement, je lui dis l'estomac, elle lui dit ce n'est pas ça, je lui dis que les miens sont plus longs, elle me dit pas tant, elle lui dit expliquez-moi, je lui dis je vais rentrer, elle me dit tu es une rose, elle lui dit je vais t'assommer, elle lui disait je vais t'aider,
il me dit ne viens pas, il lui dit ma soeur est son amie, je lui dis j'attends mieux, il lui dit je te connais, je lui dis oui, il me dit protège toi, je lui dis je t'embrasse, il me dit quel style, je lui dis rapide, il lui dit tu vois, il lui dit j'ai vu, il lui dit ne viens pas, je lui dis ne viens pas, il me dit c'est toi, je lui dis je ne serai pas là, il me dit reviens, il me dit rien,
elle me dit il est beau, il lui dit remarquable, il me dit elle est française, je lui dis je reste en arrière, il me dit qu'est-ce que c'est, il lui dit tu comprends, elle lui dit c'est rare, elle lui dit on s'épuise, je lui dis son âge, elle me dit c'est une fille, je lui dis il les aime, elle me dit délicieux, je lui dis tu as dormi, il me dit c'est loin, elle me dit tu es bon, je lui dis je n'aime pas marcher, il me dit je comprends, elle lui dit regarde, il lui dit pose abandonnée, elle me dit tu me l'avais dit, je lui dis décembre, il me dit vertu, il lui dit promenade avec moi, elle lui dit je n'ai pas d'enfant, elle me dit vous êtes bons,
il me dit vous serez soixante dix, je lui dis ne te dérange pas, il lui dit il est spécial, je lui dis que veut-il, il me dit nous hésitons, je lui dis j'ai quelques raisons, elle lui dit il vaut le coup, il lui dit le temps manque, elle lui dit appelle le, je lui dis je pense à vous, il lui dit c'est quelqu'un, elle me dit je serai là, je lui dis j'y vais pour elle, il lui dit c'est loin et coûteux, elle lui dit pourquoi, je lui dis il pleut ici, il me dit je connaîs, elle me dit bienvenue, il lui dit il la connaît, je lui dis il m'avait vu, elle lui dit c'est étonnant, je lui dis c'est au Portugal, il leur dit il y va, je lui dis à quinze heures, il lui dit attention, je lui dis c'est de la pression, je lui dis ne m'attends pas, elle lui dit il sera là, il lui dit c'est plus que ça, elle lui dit écoute ce qu'il va dire, il lui dit c'est le travail, il me dit on ne dînera pas, je lui dis début juin, elle me dit disponibilité, il me dit autant, je lui dis ne dis pas ça, elle lui dit il ne viendra pas, je lui dis je ne peux rien dire, il me dit tu vas bien, elle me dit c'est antique, je lui dis tu profites, il me dit je te connais, elle lui dit une solution, il lui dit elle va réfléchir, il me dit tu sais ce qui t'attend, je lui dis ne me parle plus de cela, il lui dit il est amoureux, elle lui dit le Portugal, elle me dit je ne savais pas, je lui dis on en parlera, il me dit j'ai des souvenirs, il lui dit c'est fini, il lui dit je me suis décidé, elle lui dit y vas-tu, je lui dis je verrai, il lui dit oui, il me dit c'est bon, je lui dis je ne ferai rien, il me dit on continue, elle me dit à demain, je lui dis à bientôt.
mercredi 9 mai 2007
Gazelle, gazelle, squelette !
Voyage, vole, meurs ! Blême !
Bijou : trompe, séduis ;
coeur : cède, pleure,
meurs, cours, sèche !
Corne, oeil, os :
va, aime,
cogne, choque, suce, suce,
gazelle, gazelle, pare,
pare, donne, cours, vois !
Souffle ! Gazelle ! grise gazelle,
change, tourne, vois,
viens !
Pupille accablée : Bleue ! Verte !
Belle, gazelle, aimée !
Osseuse : force, pousse,
protège ! Défonce ! Statue, sportive,
grande ! Gazelle, oublie ; os, gonfle ;
bijou, colore ; corne, vois !
Chante, dors, baise,
gazelle — os, santé... —
remplis, bourre, force, pousse, protège,
gazelle, toi-même !
Corps, corps, profondeur !
Vente, saute, ris ! Nacré !
Or : glisse, flotte ;
sang : nourris, sue,
vente, pars, dépéris !
Doigt, flatterie, blancheur :
file, gonfle,
durcis, essaie, insiste, insiste,
corps, corps, feins,
feins, vas-y, pars, ouvre !
Respire ! Corps ! jeune corps,
refuse, arrange, ouvre,
arrive !
Colonne effondrée : Longue ! Forte !
Joli, corps, gonflé !
Blanchâtre : réagis, frappe,
fuis ! Entr’ouvre ! Décide, fuyard,
joli ! Corps, renonce ; blanc, change ;
or, grossis ; doigt, ouvre !
Triomphe, répare, vidange,
corps — blanc, trouble... —
pénètre, cogne, gémis, offre, garde,
corps, ici !
Voyage, vole, meurs ! Blême !
Bijou : trompe, séduis ;
coeur : cède, pleure,
meurs, cours, sèche !
Corne, oeil, os :
va, aime,
cogne, choque, suce, suce,
gazelle, gazelle, pare,
pare, donne, cours, vois !
Souffle ! Gazelle ! grise gazelle,
change, tourne, vois,
viens !
Pupille accablée : Bleue ! Verte !
Belle, gazelle, aimée !
Osseuse : force, pousse,
protège ! Défonce ! Statue, sportive,
grande ! Gazelle, oublie ; os, gonfle ;
bijou, colore ; corne, vois !
Chante, dors, baise,
gazelle — os, santé... —
remplis, bourre, force, pousse, protège,
gazelle, toi-même !
Corps, corps, profondeur !
Vente, saute, ris ! Nacré !
Or : glisse, flotte ;
sang : nourris, sue,
vente, pars, dépéris !
Doigt, flatterie, blancheur :
file, gonfle,
durcis, essaie, insiste, insiste,
corps, corps, feins,
feins, vas-y, pars, ouvre !
Respire ! Corps ! jeune corps,
refuse, arrange, ouvre,
arrive !
Colonne effondrée : Longue ! Forte !
Joli, corps, gonflé !
Blanchâtre : réagis, frappe,
fuis ! Entr’ouvre ! Décide, fuyard,
joli ! Corps, renonce ; blanc, change ;
or, grossis ; doigt, ouvre !
Triomphe, répare, vidange,
corps — blanc, trouble... —
pénètre, cogne, gémis, offre, garde,
corps, ici !
mercredi 2 mai 2007
Porticiollo
Un jeune homme, adolescent, le dos voûté par une croissance rapide, angoissante et apparemment inachevée, brun, beau, inquiet, un Sarde, ou, en tous cas, habitant de la Sardaigne, dont le visage abattu et la tenue résignée (ses lèvres gonflées à force de se repousser l’une contre l’autre : la moue ; ses sourcils, bientôt épais, froncés-crispés-figés ; sa cyphose dorsale intentionnellement très arquée : l’avachissement des jeunes, leur mauvaise volonté) indiquaient qu’il était malheureux de se trouver où il se trouve, qu’il avait été contraint par ses parents de les accompagner à Porticiollo, que sa minorité l’avait empêché et l’empêcherait encore quelques années de résister à cette contrainte et à celles à venir, que cette contrainte se retrouvait décuplée par le nombre d’aïeux, neveux, oncles, cousines, nouveau-nés présents et ayant insisté pour que tout le monde soit là puisque la réunion de Porticiollo devait être — ainsi en avaient-ils convenu — une célébration, un rassemblement, une fête dont la joie manifesterait le plaisir de se retrouver au grand complet, a ressenti, lorsque, plein de fureur contenue, il pouvait s’échapper de la cérémonie – c’est-à-dire lors de toutes les interruptions techniques du repas causées par la lenteur du service (rendue inévitable par l’importance de la tablée, la revêche inexpérience ou l’impéritie et le très petit nombre de serveurs engagés) – et qu’il s’aventurait, s’engageait, se rendait vers les cabanes que les propriétaires du domaine rural dans lequel se déroulait la fête avaient aménagé en gîtes touristiques et alors tous vides, froids et fermés (c’était la basse saison : c’est à dire le difficile réveil, la lente renaissance (résurrection ?) d’après la morte saison, l’engourdie) à l’exception d’un, qu’occupaient deux messieurs francophones dont l’élégance des manières (sévérité et raffinement gastronome de la gestion des denrées alimentaires — que l’isolement du domaine et leur décision de se séparer de leur véhicule dès le deuxième jour avait rendu spécialement virtuose —, ténacité du biorythme, farouche et inébranlable dignité de la co-existence, luxe extravagant des costumes de l’un, extralucidité problématique de l’autre) avait stupéfait les propriétaires dès leur arrivée (soit cinq jours avant le rassemblement familial), en croisant le regard de l’un des deux messieurs, celui du plus brun, du plus grand, du plus âgé, un émoi lumineusement violent, électrique, un foudroiement dilatant, décollant, déchirant soudainement — ou, mieux et plus exact : dépliant, délivrant — chacun de ses tissus, une injection puissante terrifiant et enthousiasmant ses glandes, compressant et reconfigurant son coeur rubescent, accélérant son sang et tous ses fluides, dissolvant tous les noeuds lymphatiques, propulsant ses muscles, quelque chose d’encore bien plus intense que l’émotion du mouton tout juste tondu (le froid libératoire : pourtant une révélation), que les larmes du nageur au crépuscule découvrant qu’il dirige ses brasses alternativement vers le soleil et vers la lune, que la confiance soudaine du citoyen quittant son mystagogue à Eleusis, ou que le fier frisson d’extase du squelette du danseur venant pour la première fois de tourner cinq fois sur lui-même lors d’une pirouette, dont n'ont désormais écho aucun des deux villégiateurs qui ont fini, quelques jours plus tard, par s'endormir dans une cabine d'un bateau qui, la nuit, par égard et raffinement, ralentit son allure (pourtant déjà honorablement mesurée) pour ne pas risquer de secouer leurs sommeils.
vendredi 20 avril 2007
Beverly Hills
Pourquoi, alors que le chateau principal, de plain pied, surmontant un parvis à étages et étagères botaniques (des vitres derrière lesquelles : des vignes, des troncs, des plantes pas nécessairement rares ou fragiles), organisé en douze pièces enfilées, auxquelles on accède par l'extérieur, par une porte-fenêtre, sans seuil, sans perron, sans vestibule, doublées d'un circuit parallèle et doté quant à lui d'un couloir de desserte, destiné aux servants, domestiques, personnels, assistants, accompagnateurs, hommes de compagnie, stagiaires, suivants, messagers, écuyers, cuisiniers, serviteurs, valets, interdit aux femmes et aux soucis, rayonne dans un parc alternativement ensoleillé ou enneigé (jamais grisâtre, humide, froid) ayant essaimé, bordant des villas que l'on aimerait habiter, dévaster, pénétrer, des lacs verts et navigables et alors qu'un guide en pleine santé ainsi qu'en témoignent ses moustaches blondes, ses cheveux longs et gonflés, sa corpulence vigoureuse, généreuse, sa taille haute et fière, conviait une quinzaine de personnes (parmi lesquelles peu de chatelains, davantage de citadins et encore plus de vélocyclistes de tous caractères et de tous types), avec la précautionneuse élégance, avec le sens du silence, de l'étiquette et du respect, avec l'infinie patience qu'un tel environnement - historique, botanique, décoratif - requerrait, à considérer la nature fluide de la substance qui emplit les lacs des parcs autant que les niches charnues et citernes minérales de leurs propres corps, à observer les mouvements, propriétés, transitions, parentés de ces différents liquides et, enfin, à se concentrer exclusivement mais aimablement sur ceux de leurs propres corps - ainsi les lacs tranquilles, quiets, miroitant à l'intérieur de chacune de leurs cellules, ainsi les flots ondulatoires, permanents, océaniques noyant et berçant chacune de ces cellules déjà lacustres, les enveloppant et les humectant, ainsi la visqueuse indolence du fluide flottant entre et autour de chaque circonvolution cérébrale et spinale, les éclats souriants, intrépides, incessants des cascades synoviales excitant chacune de leurs articulations, l'implacable, sérieuse, rationnalisée (il faudrait connaître chaque rythme, clapet de rétention, convergence nodale, échangeur) efficacité de l'ascencionnelle et blanche lymphe, ainsi l'énergie rouge du sang, libéré dans les artères nourricières et franches, la valse nauséeuse du sang veineux de retour, encore étourdi, et la superficielle molesse des graisses caressant amoureusement la peau et se concentrant, au gré des courants et des séductions, dans tel ou tel galbe, telle ou telle mamelle - aurait-il fallu, en dépit de tout probabilisme (historique, statistique, mathématique, clinique, intuitif), comme le laissa entendre, a posteriori, de manière tout à fait explicite, une observatrice inquiète et anachronique (ce qui, en soi, pourrait n'être ni blâmable, ni gênant, ni forcément inélégant), durcir ses muscles, palpiter, prendre un air grave, prévoir le pire, obscurcir ses songes, raccourcir ses nuits, craindre des contaminations insidieuses, suspecter ses prochains ? Apparemment, personne ne s'est protégé.
vendredi 6 avril 2007
Lille
Cet endroit, long, haut, blanc, grand, ventilé, dans lequel on ne peut que penser à son ami, parti renaître au loin, dans lequel on ne peut que consacrer (offrir) ses efforts, sa souplesse et ses spasmes esthétiques aux amis absents, dans lequel on ne peut que méditer vénérablement et sonder son coeur, dans lequel on n'aurait pas dû pouvoir dormir seul, dans lequel la dureté des pendrillons minéraux utilisés comme sommier-matelas-couche-couverture, faute d'espaces suffisants dans l'autre espace - l'espace de repos des Jeunes Travailleurs - soutient, réchauffe et conseille le sommeil lourd mais mat, sec, quasi terne des Travailleurs (circonstanciellement ou durablement) solitaires et exilés, et au milieu duquel se construit, à l'initiative d'un artiste blond, loquace, bientôt célèbre, dont le costume brillant, noir, moulant semble mouillé, douché, mazouté, un fin disque, un ring circulaire pointu, au centre duquel, tremblent, volontairement et face à face, deux jeunes adultes, apparemment un homme et une femme - apparemment car l'isomorphisme de leurs musculature et stature, l'androgynie de leurs chevelures et l'insolence de leurs maquillages laissent planer un doute (dont la levée n'a rien de prioritaire) quant à leur identité sexuée - dont le corps est laissé découvert, débraillé grâce à des vêtements modernes, short fendu, culotte horizontale, déboutonné de bolero haut, châle perlé, anneau sanguinaire, et illuminé par deux projecteurs suspendus en hauteur et convergeant vers eux via deux obliques, conçues, installées, actionnées, vérifiées par un jeune technicien, également bandit, et grand propriétaire, et manifestement sous la très forte, efficace, maline, multiple emprise d'une des personnes éclairées par lesdites lampes - exactement la personne qu'un témoin verrait sur sa droite s'il se plaçait face au mûr bordant le ring -, qui monnaie cette emprise (et certainement des services sexuels éventuellement réciproques) contre une surveillance permanente des conduites, de la moralité, des pensées et de l'organisme du jeune homme, accueille, demain, à vingt heures, alors que la nuit sera au bord de l'évanouissement, vacillante, imminente etc..., alors que certains débarqueront à peine d'un voyage en train, alors que certains, loins, déploieront leurs forces dans de nouvelles aventures, et alors que certains, malades, paresseux, lâches, sans rigueur, ou en vacances ignoreront cela et le reste, un spectacle, dont chaque seconde, chaque gonflement, chaque percée, dont chaque silence pervers, couleur amoureuse, saut dévoué, gelée exécutive, voix portée étranglée, dont chaque lumière noblement inachevée, chaque combinaison inédite, rapprochement érotique, pincement auguste, dilatation réinvestie, décor malingre argenté, fard bleu inoubliable, plastique protecteur, arabesque interminable prophylactique, ronde scripturaire propédeutique, voussure provisoire tamisée, solo effectif de batterie féminine, bond-pirouette frémissant, dont chaque pont, semi-pont, pont-torsion, pont-mobile, pont couplé, double pont, pont large, pont haut, pont lombaire, pont scapulaire, pont public, pont liaison, pont station, dont chaque trompette éternelle, chaque procession rouge rose orange, chaque geste sera écrit et dédié. Il fera beau.
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