vendredi 11 avril 2008

tempête de neige sur veille dépareillée

(D'abord, il y avait les alvéoles sub-marines pour navires à immerger, bétonnées au dessus de la rade, hautes, grises et résonnantes, dans lesquelles danses, développements surtout, développements de berceuses, de traversées héroïques de systèmes épais, pâteux à fendre et faire fondre, de répertoires inventés, de dynasties impérialistes, écoutes de voies sages et minoritaires, riches et chauffées, obséquieuses, ébriétés subventionnées et convergences jolies de destins satinés cognaient les vitreuses voilures des nuits infréquentées, suites à balcons, à blandices et égards que ne jonchaient hélas - et malgré les appels - ni marques ni traces : juste bottes et spirulines éparpillées.)

Puis et à l'inverse, lac, monts, mottes, berges, rives, villes, digues, périls, peuples, butins, fers, airs, hôtesses, gîtes - comme tant désolés des tristes nocturnes précédentes - composèrent, enchantèrent, rythmèrent leurs métamorphoses d'effets imprévisibles, de couleurs jamais vues, d'enchaînements insolites, empruntèrent des routes neuves, édifièrent des environnements purs : blanc, opaque, tigré... et s'entendirent sur un agencement somptueux, d'abord étincelant à faire rosir les joues, puis feutré et obscur - ouate monochrome pour pensées aux galops, enfin rais concédés - adieux élégants et humides.

Alors que tel Hidenori Motooka empilant, réduisant, compressant, alignant et compulsant les façades des locomotives, une compagnie me faisait bondir de trains en trains, d'express en modernes en alpins, le village achevant de se préparer pour muer vers l'autre saison, se dépeuplant, se cachetant, concluait hilare l'hiver en en rééditant, comme par crises de fou rire, ou spasmes séniles ou torsions d'exorcisme, les caractères les plus concrets si bien que la moto des glaces m'attendant à l'issue de l'ascension dut fouler, vive et fière, des rues épaissement neigeuses que les brusques blanchissements de tous les sommets environnants (visiblement si nombreux depuis ce pic maximal et nu, rejoint chaque jour en chant et télécabine) pourtant si rudes, clairs et noirs et de tout l'azurement alentour ont encore davantage épaissi.


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