danses
vendredi 30 juin 2006
Douze archers préfectoraux intoxiqués. Un service préfectoral intoxiqué. L’intoxication de douze archers préfectoraux. La préfecture intoxique ses archers. Des logisticiens intoxiquent la préfecture. La préfecture intoxiquée par ses logisticiens. La préfecture intoxique ses commis. L’intoxication préfectorale. C’est la guerre : les douze archers préfectoraux intoxiqués intoxiquent de nombreux logisticiens. Les commis préfectoraux épargnés. L’intoxication logistique. La logistique intoxicante : l’inquiétante mutation. La préfecture intoxiquée par sa logistique. Les douze archers intoxiqués sont vivants. Les autorités préfectorales intoxiquent des commis. Les préfectoraux intoxiqués. Toxique logistique. L’intoxication des équipementiers. La mise en cause de flèches intoxiquées. La responsabilité des équipementiers préfectoraux. Les équipementiers intoxiqués donnent une version accablante des faits. Équipementiers et archers intoxiqués dénoncent les logisticiens préfectoraux. Le drame des douze archers intoxiqués. Logistique toxique : la contagion continue. La préfecture intoxique ses archers. Les révélations des équipementiers intoxiqués. La logistique des intoxications. La vérité sur l’intoxication des équipementiers. Les archers face aux équipementiers intoxiqués : l’heure de vérité. Les flèches intoxiquées retrouvées dans les sous-sols des services préfectoraux de logistique. Les logisticiens embarrassés par la découverte de flèches intoxiquées. Les flèches des logisticiens préfectoraux : la polémique. Des logisticiens mal intentionnés. L’intoxication des équipementiers. Les équipementiers préfectoraux mis hors de cause. Les douze archers préfectoraux toujours intoxiqués. Intoxication des douze archers préfectoraux : l’horreur. Équipementiers et logisticiens font face à l’intoxication. Le silence des commis préfectoraux. L’embarras dans les préfectures intoxiquées. Intoxicante logistique. La prise d’indépendance des archers. Vers l’autogestion des équipementiers ? Le poison logistique. Les nouvelles flèches. Intoxication des archers préfectoraux : comment éviter que le pire se reproduise ?
mardi 27 juin 2006
je suis injuste, autant que tu es trop peu précise, tes cheveux, ta blondeur te rendent imprécise, tu es, crois-tu, authentique, tu es, crois-tu, naturellement juste, je danse avec beaucoup d'injustice, je me serre trop près de toi, je tourne trop, ce n'est pas juste, je te laisse étourdie, tu cherches ton naturel, tu cherches juste ta simplicité, je vais trop vite, je vais plus vite que les autres, et je vais aller encore plus vite, je vais trop devant, on voit que tu deviens rouge, on voit que tu es au bord de perdre ta simplicité, ton naturel, ton authenticité, tu ne sais pas comment me modérer, ta justice manque d'éloquence, tu essaies juste de rester neutre, tu n'ouvres les yeux que lorsque tu as le dos tourné, juste le temps de me demander d'aller plus doucement, de me calmer, d'en faire moins, je m'assois sur tes cheveux, tu es trop blonde et imprécise, tu ne peux pas te relever à temps sans t'arracher les cheveux, coinçés sous mes pieds, ce n'est pas juste, alors tu continues avec moins de cheveux, tu essaies de rester naturelle, simple surtout, tu aimes la simplicité, la simplicité garantit, crois-tu, la justesse, c'est pour ton bien si je t'arrache les cheveux, c'est injuste, mais comme ça tu parais plus précise, jusque tes mains en profitent, avec moins de cheveux, tu sembles moins mauvaise, tu cesses presque d'être vulgaire, tu te dégrossis un peu, je suis injuste avec toi, mais tu me remercieras, dans pas très longtemps, tu ne lis pas de livres pour être juste, tu crois avoir le sens naturel de la justice, tu sais, crois-tu, repérer les injustices, tu respectes les gens qui lisent, mais tu n'as pas besoin de lire, tu sais d'avance tout cela, tu sais sentir, tu sens, crois-tu, ce qui est naturel, pourtant tu as peur de l'injustice, elle te rend taciturne et tourmentée, tu bégaies, tu ne sais pas dénoncer l'injustice, tu perds tes moyens, tu te touches les cheveux, tu les arranges, c'est pour ça que l'injustice te fait peur, tu ne sais pas trop parler, tu rougis, tu faiblis, tu essaies de rester neutre, tu essaies de réagir avec justesse, tu sais, crois-tu, être juste présente, tu aimes être présente, tu penses que tu n'as pas besoin de parler, tes gestes, penses-tu, se passent de mots, tu aimes être présente, surtout avec lui, tu sens que tu accèdes à une forme supérieure de justice, à une neutralité juste, tu aimes être présente avec lui, il te fait oublier que tu n'es pas précise, il a quelque chose mais il sait rester naturel, je te retrouve après lui, je démolis tes efforts et ses efforts, tu essaies de rester neutre quand tu me retrouves, tu es pourtant excessivement rouge, tu deviens paniquée, tu essaies de te rappeler ces beaux hommes naturels que tu as vu l'autre soir, tu essaies de les imiter, tu voudrais danser avec eux, tu es trop juste pour me maudire, tu essaies de rester calme, tu n'aimes pas l'injustice, tu ne comprends plus pourquoi ton combat pour la justice est si peu récompensé, tu veux rester au milieu, tu ne veux pas aller si près des gens, je fais exprès d'être injuste, de frôler les gens, de te serrer si fort les poignets que tu ne peux pas te retourner, de te coincer la nuque, de te porter si longtemps que tu as le vertige, tu veux garder une forme de froideur et de distance, tu veux rester calme et neutre, tu voudrais te cacher au milieu, mais je ne te laisse pas la possibilité de chosir, je prends toutes les décisions, à nouveau les plus nuisibles pour toi, les plus injustes, je veux que l'on voit que tu es rouge, que tu es lourde, je suis injuste avec toi pour que l'on voit comment tu essaies de rester neutre, comment tu essaies de garder une certaine justesse dans ton interprétation.
dimanche 25 juin 2006
Y a-t-il une possible marque du quintuple ? Peut-on quintupler le marqué le non marqué ? Que démarque le quintuple ? A quel moment démarqué est-il quintuplé ? Peut-on quintupler le plié le tendu ? Etiré est-il la marque quintuplée du tendu ? Pointé est-il la marque quintuplée multipliée du tendu d’étiré ? Crispé multiplie-t-il la marque du tendu du pointé du visé du durci du pointu ? Pointu quintuple-t-il le pointé ? A quel moment pointu est-il le multiplié de pointé de saigné ? Dur est-il une multiplication du tiré du tendu ? Verrouillé est-il un multiple du marqué du serré du tendu du saigné? Tendu, étiré, déplié, pointé, droit sont-ils des multiples des quintuples du marqué du noté du sué ? Est ce que multiplié est quintuplé ? Est-ce que coïncidé est décalé ? Est-ce que choisi cinq fois est déjà multiplié ? Est-ce marqué cinq fois est quintuplé ? Est-ce que marqué quintuplé décalé saigné et pointé deviennent cinq fois plus marqués, cinq fois plus verticaux, cinq fois plus profonds, cinq fois plus transversaux, cinq fois moins binaires, cinq fois plus sagittaux, cinq fois plus puissants, projetés, admirables ? Est-ce que le plié le mou le flasque le détendu sont les multiples du non marqué ? Est-ce que déplié multiplie le relâché ? Est-ce que coupé est mou ? Est-ce que sectionné est tendu ou détendu ? Est-ce qu’amputé est un multiple du quintuple ? Est-ce qu’amputé et pointé sont proportionnellement coefficientés ? Est-ce que pointu multiplie le cassé le fêlé l’ébréché le blessé ? Est-ce que le quintuple d’amputé est marqué ou non marqué ? Est-ce qu’amputé est pointé est saigné est sué est démarqué ? Est-ce qu’amputé est quintuple ou doublé ? Est-ce que rond multiplie le non marqué, l’amputé, le mou, l’oxygéné ? Est-ce qu’oxygéné est un multiple de pointé ? Est-ce qu’oxygéné est un coefficient du quintuple ? Qu’est-ce qu’oxygéné multiplie ? A quel exposant oxygéné et amputé s’appliquent ? Oxygéné et amputé sont-ils les multiples de plié et de tendu ? Détendu est-il démarqué ? Détendu est-il oxygéné plié crispé ? Détendu est-il liquide ? Est-ce que raide est un multiple possible ? Est-ce que bandé est un multiple de marqué de raide de pointé de marqué ? Est-ce que liquide démarque bandé ? Souple quintuple-t-il le liquide le mou le disponible le non marqué ? Est-ce que bandé est amputé ? Amputé est-il déjà multiplié de dur de dardant de victorieux de dressé ? Peut-on quintupler le dressé et l’abattu ? Descendu est-il une division de pressé ? Est-ce que la pression artérielle est une marque comptabilisable ? Est-ce que les graphiques restent lisibles ? A quels seuils deviennent-ils incompréhensibles ? A partir de quel multiple du quintuple deviennent-ils cinq fois trop complexes ? Cinq fois trop épais ? Cinq fois trop grands pour l’écran ? Cinq fois démesurés ? A quels moments les courbes redeviennent cinq fois trop dures, cinq fois trop raidies, cinq fois trop marquées, cinq fois trop ennuyeuses, cinq fois trop dangereuses, cinq fois trop nues ? A quel moment le mou marque-t-il le pointé? A quel moment ouvert est saturé ? A quel moment désarticulé est un nombre parfait ? A quel moment désarticulé ne peut plus être marqué ? A quel moment désarticulé ne peut même plus être non marqué ? A quel moment embrassé est découpé ? A quel moment embrassé est non marqué, est tendu, est ouvert ? A quel moment embrassé est oxygéné ? A quelle condition embrassé est démarqué et marqué ? A quelle condition sécrété est quintuplé ? A quelle condition quintuplé est embrassé est salivé est sécrété ? A quelle condition multiplié est embrassé ? A quelle condition est-on multiplié ? A quelle condition les multiples deviennent-ils incompatibles entre eux ?
jeudi 22 juin 2006
Juste trente huit minutes avant que l'écran ne s'endorme, ne se noircisse, ne se mutine.
premier Campari
première visite à Lille
premiere nuit dans un train de nuit
première fois à Berlin
premiers fenouils crus
premiers ceinturons
premier vélo de course
première piscine flottant sur un fleuve
première danse avec un enfant
première dent de sagesse extraite
première substitution d'identité complexe et parfaitement réussie
premier concert de clavecin solo
première soutenance
premier symposium
première nuit entière dans un sauna
premier festival
premier allemand
première visite à Lille
premiere nuit dans un train de nuit
première fois à Berlin
premiers fenouils crus
premiers ceinturons
premier vélo de course
première piscine flottant sur un fleuve
première danse avec un enfant
première dent de sagesse extraite
première substitution d'identité complexe et parfaitement réussie
premier concert de clavecin solo
première soutenance
premier symposium
première nuit entière dans un sauna
premier festival
premier allemand
samedi 17 juin 2006
Au front, maintenu sec, auprès des ventilations, apposé (forcé) contre les genoux ou mieux contre l’anse dure et harmonieuse des deux tibias réunis ou, aussi contre sa propre cuisse, au front des crânes tatoués ou sculptés des petits robots métisses qui se décoordonnent à nos côtés, au front bleuis des ami.e.s par trop de maladresses ornementales (l’ornementation nécessite un minimum d’intuition – certainement la seule pratique qui en exige), au front tombant de mes étudiant.e.s presque anglais, au front des franges sur-entretenues ;
je suce le front de momies, de travesties microscopiques sud-africaines vivant comme de vieilles somités japonaises, je suce le front des amis râpeux :
/// des débroussailleuses, chaleureusement soutenues par des techniciennes d’usinages, chantournent, effraient le danger, le mouillent, le laissent fondre, le dissolvent. Jouent à la fronde. ///
En représailles, j’accuse maintenant les petites filles trop agaçantes (effrontées ?) d’être des petits garçons : arme redoutable, évidemment. Et, vexées et abattues, se compriment, mieux que moi, la tyroïde, qui vient s’étaler sur leurs sternums, leurs plexus, leurs petits muscles. C’est impressionnant (et très sain pour elles).
Alors qu’ici, je dois me transformer en montagne, convoquer des ruisseaux,les orienter sur mes versants, les répartir, décrire à mon entourage les mouvements, presque les tremblements de terre ou les plissements de croûte voire les révolutions géologiques, je dois entendre une femme mince et de los angeles ne parler qu’anglais, qu’avec des infinitifs, prononcés avec un débit continuellement très rapide et manifestant beaucoup de suspicion à mon égard, je dois partager les sources (d'eaux), prendre des potions effroyablement surdosées et même les prendre en double, pour espérer former quelques nuages, quelques pluies qu’il s’agit alors d’exprimer par les compressions recherchées.
Finalement, je prends des avis auprès des femmes regroupées en option non traditionnelles, nous nous mettons à la ferblanterie, à l'ingénierie et au débardage, sans plus trop nous soucier de l'équité de la répartition entre les compressions frontalement sagittalement transversalement de nos glandes.
je suce le front de momies, de travesties microscopiques sud-africaines vivant comme de vieilles somités japonaises, je suce le front des amis râpeux :
/// des débroussailleuses, chaleureusement soutenues par des techniciennes d’usinages, chantournent, effraient le danger, le mouillent, le laissent fondre, le dissolvent. Jouent à la fronde. ///
En représailles, j’accuse maintenant les petites filles trop agaçantes (effrontées ?) d’être des petits garçons : arme redoutable, évidemment. Et, vexées et abattues, se compriment, mieux que moi, la tyroïde, qui vient s’étaler sur leurs sternums, leurs plexus, leurs petits muscles. C’est impressionnant (et très sain pour elles).
Alors qu’ici, je dois me transformer en montagne, convoquer des ruisseaux,les orienter sur mes versants, les répartir, décrire à mon entourage les mouvements, presque les tremblements de terre ou les plissements de croûte voire les révolutions géologiques, je dois entendre une femme mince et de los angeles ne parler qu’anglais, qu’avec des infinitifs, prononcés avec un débit continuellement très rapide et manifestant beaucoup de suspicion à mon égard, je dois partager les sources (d'eaux), prendre des potions effroyablement surdosées et même les prendre en double, pour espérer former quelques nuages, quelques pluies qu’il s’agit alors d’exprimer par les compressions recherchées.
Finalement, je prends des avis auprès des femmes regroupées en option non traditionnelles, nous nous mettons à la ferblanterie, à l'ingénierie et au débardage, sans plus trop nous soucier de l'équité de la répartition entre les compressions frontalement sagittalement transversalement de nos glandes.
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