mardi 15 novembre 2005

NOVEMBRES

Avant les montagnes et les déserts de décembre et/puis les protocoles de janvier, et après les voyages des toussaint, un moment d'écriture, d'isolation et d'activismes rosés s'élabore.
L'AFFAIRE BERGER-LEVRAULT (1897-1905) se déplie, s'embrume, et se branche dans les premières écritures. Les questions basculent et se renversent, les bulles éclatent sans former de gerbes et les références se conduisent plus précisément. Plus concrêtement, le mémoire déroulera l'évènement -[ après avoir présenté une généalogie de la recherche elle-même, entre curseurs pointés et déplacés, outils bouleversés, et emprunts joyeux ]- sur un mode chronologique. Rien que ce choix est amusant : un objet typiquement évènementiel s'obstine par les faits à s'allonger, à se mettre à plat dos, à dissiper les effets de 'boule', 'perle', 'bille' suspendue hors du temps. D'abord les acteurs présumés s'explicitent et s'étirent, évitant néanmoins évidemment soigneusement toute malencontreuse microtéléologie. Puis la grève survient, les régimes de lisibilité s'estompent, se camouflent ou se muent. Enfin, le temps des réglements de compte, et des victoires inassumables. Deux moments forts, deux articulations : la vengeance /-/ la rupture de solidarité. Autour de ces jointures sommaires, les conduites s'activent, les discours se prononcent et, évidemment, les identités se dissolvent. Evidences labiles. Constats nuancés. Définitions brouillées. Mais c'est plus qu'une triste complexification-désintelligibilisation. C'est une nouvelle insistance sur des rapports de force et de géographie que des regards trop monovalents ont effacé. Et puis c'est un gai redéploiement de zones infréquentables entre elles qui se cache derrière des notes infrapaginales à interligne simple.




En même temps les larmes contemporaines se sèchent et s'alimentent au contact de mes compagnons de tristesse d'indignation d'apprentissages juvéniles d'actions. Je complète réseaux sans fils rapides avec des accollements misérables défigurés et éblouissants. Suis reconnaissant aux douceurs trouvées entretenues ces dernières nuits. Je repose mes courbatures des biceps contre lui pour creuser de magnifiques cernes exposées dans des trajets obscènes et cohabités. Et toute mollesse jouie, j'entretiens mes activités usuelles.
FR/

Aucun commentaire: